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par Daniel Vuataz
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Qu'attendre de 2016 à Saint-Gervais ?
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J'ai vu au Téléjournal que 2016 sera l’année des femmes. Est-ce pour cette raison qu’Angélica Liddell rend son vibrant hommage à la violoncelliste Jacqueline Du Pré ? Qu’Émilie Charriot met en scène Virginie Despentes ? Que Zoé Cadotsch prend la tête d’un centre international d’archivage pas comme les autres ?
J'ai aussi lu dans les journaux que 2016 sera, encore plus que 2015, une année migratoire. Ce sont ces déplacements de populations – et les conséquences humaines et politiques qui en découlent – que Mémoires blessées 8 se propose de décrypter, grâce à Carlo Brandt, Claude Brozzoni, Peter Turrini et Jean-Quentin Châtelain,
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Valentine Sergo, Karim Bel Kacem, Agostino Pacciani et tant d’autres invités.
On m'a finalement dit que 2016 sera l’année de la jeunesse. Et c’est vrai : une vague nouvelle déferle sur Saint-Gervais. Elle a pour titre Tu nous entends ? quand elle rock, King Kong Théorie quand elle frappe là où ça fait mal, Recyclage et autres petites philosophies suspectes quand elle invente un théâtre 100% écolo. Elle prend aussi les couleurs de La Manufacture et de l’École Serge Martin, deux filières de formation théâtrale fêtées en fin de saison. 2016, ce sera tout cela. Et bien plus encore.
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Angélica avant Liddell
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Avant le succès critique et populaire de son « Cycle de la résurrection » (You Are My Destiny, Tandy et Épître de Saint Paul aux Corinthiens), avant que le Festival d’Avignon ne la révèle aux yeux du public francophone (en 2010 avec La Casa de la fuerza, dont on relira avec bonheur la critique de Karelle Ménine parue dans Le Courrier de l’époque), avant tout cela, Angélica Liddell avait déjà une bonne douzaine de textes à son répertoire. C’est l’une de ces « préquelles », intitulée Te haré invencible con mi derrota(« Je te rendrai invincible par ma défaite »), que l’artiste madrilène vient présenter à Saint-Gervais.
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Le théâtre de Liddell, destiné à « susciter une expérience extrême » (c’est Alexandre Demidoff du Temps qui l’écrit), demande de la part de l’artiste une implication totale. Cette pièce ne fait pas exception. Véritable remontée aux sources du théâtre Liddell, exposition personnelle du deuil en même temps qu’expiation sans compromis, Te haré invencible con mi derrota est une occasion unique de remonter le temps à Saint-Gervais pour découvrir, en quelque sorte, Angélica avant Liddell.
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C’est la vie, un joyau bientôt à Saint-Gervais
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Derrière les titres les plus ordinaires se cachent parfois des chefs d’œuvre. C’est la vie, autofiction flamboyante de Peter Turrini mise en scène par Claude Brozzoni et incarnée par Jean-Quentin Châtelain, créée en octobre passé à Annecy, tourné en Belgique et en France (dont un mois au Théâtre du Rond-Point à Paris) sera bientôt à l'affiche de Mémoires blessées 8.
Les raisons de se réjouir sont nombreuses. Tout d'abord le trio d'artistes réunis : Claude Brozzoni repère les grands textes européens depuis plus de trente ans, Peter Turrini (bien qu’encore trop
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méconnu dans la francophonie) fait partie du panthéon des dramaturges de langue allemande, et Jean-Quentin Châtelain excelle dans l’exercice passionnant du monologue scénique. L’environnement sonore, ensuite : Grégory Dargent et Claude Gomez, deux musiciens issus de l’électro et de l’improvisation, sont de véritables pointures de la musique libre actuelle. Quant à la revue de presse, elle est déjà au diapason : « d’une puissance inattendue » (L’Humanité), « absolument saisissant » (Le Figaro), « Une déflagration poétique » (Le Courrier). Un bijou, on vous dit.
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Crédits photos :
Première loge © Susana Paiva,
Billet signé © Zooscope,
Fait maison © Susana Paiva,
Hors scène © Isabelle Fournier
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