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Anecdotes
Saint-Gervais Le Théâtre La Lettre
Première Loge
25.02, N°51 Twitter Facebook

Q uand Le Caire rencontre Genève, c'est le théâtre qui sort gagnant. La semaine prochaine, trois compagnies indépendantes prennent leur quartier à Saint-Gervais. Les artistes de la troupe El Warsha du pionnier Hassan El Geretly condenseront dix siècles de tradition théâtrale, de l'épopée médiévale aux témoignages de la place Tahrir, dans un cabaret urbain alliant la mémoire du conteur et l'actualité du storytelling. En contre-chant « genevois », le Cairote Salam Yousry travaille depuis le début de la semaine autour de

Les caricatures d'Hani Abbas, artiste syrien réfugié en Suisse et lauréat du prix Cartooning for peace 2014, sont à voir dans les étages de la maison jusqu'au 11 mars. On peut aussi entendre le dessinateur répondre aux questions d'élèves du collège Nicolas-Bouvier dans l'édition de « Vacarme » de jeudi passé, sur la Radio suisse romande.

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la question du collectif avec une douzaine d'artistes de Suisse romande. Les deux représentations publiques de cet atelier basé sur le chant et l'improvisation rendront hommage au vivre-ensemble. Quant à Laila Soliman, elle puisera dans les archives d'un siècle d'indépendance égyptienne pour mieux comprendre les soulèvements qui ont enflammé la mégapole arabe en 2011. Théâtre, chant, révolution : le programme complet de ce tour du Caire en cinq jours, c'est ici !

Photo Première Loge
Billet Signé « Le théâtre indépendant a explosé après la révolution de 2011 »

par Daniel Vuataz

Photo Billet Signé

Le coup d'envoi de la semaine de découverte « Le Caire-Genève » a lieu vendredi prochain. Il y a une année, les compagnies repérées dans la capitale égyptienne par Philippe Macasdar venaient une première fois à Genève y rencontrer l'équipe du théâtre, le public, des partenaires potentiels et la presse. « Le théâtre fait-il partie du quotidien des Cairotes ? », leur demande alors Le Temps. « Oui et non, répondent à l'unisson les metteurs en scène. Il y a trois types de théâtres au Caire. Le théâtre privé, qui est cher et réservé aux touristes arabes. Le théâtre d'Etat, qui est un peu moins cher, mais peu dynamique, car il s'agit de troupes à demeure qui ne se renouvellent pas. Et enfin, il y a le théâtre indépendant, dont nous sommes, et qui a explosé après la révolution de 2011. Une quarantaine de compagnies qui tentent de parler des gens et aux gens. Nous avons un public cible, plus restreint, mais aussi plus exigeant. Et d'après les retours, si les spectateurs nous suivent, c'est parce que notre théâtre est plus connecté à ce qu'ils vivent, plus honnête et plus inattendu. »
Voilà le théâtre qui nous sera présenté durant cinq jours : vivant, métissé, libre, proche des aspirations sociales et politiques d'une Egypte qui balance entre inquiétude et espoir.

vendredi 6 mars
19h : De l'individuel au collectif
20h30 : Les Nuits El Warsha

samedi 7 mars
17h : Installation Waiting for Kairo[s]
19h : De l'individuel au collectif
20h30 : Les Nuits El Warsha

dimanche 8 mars
17h : Installation Waiting for Kairo[s]
19h : Hawa El Horreya
20h30 : Les Nuits El Warsha

lundi 9 mars
19h : Hawa El Horreya
20h30 : Les Nuits El Warsha

mardi 10 mars
19h : Hawa El Horreya
20h30 : Les Nuits El Warsha
Le Caire 1919-2011, ou les caprices de la révolution Fait Maison

S ur scène, deux jeunes femmes. L'une, la « lectrice », fait entendre des textes d'archives – slogans, journaux, articles de loi – balisant la naissance de l'Egypte moderne : de la révolution de 1919 conduisant à l'indépendance (toute relative) du pays en 1922 à l'abolition du protectorat britannique en 1936, du coup d'Etat de Naguib et Nasser de 1952 aux soulèvements populaires de janvier 2011… L'autre, la « chanteuse », interrompt la première en musique ; la voix n'étant jamais bien éloignée du souffle révolutionnaire dans les rues du Caire…
Hawa El Horreya, ces « caprices de la liberté », osent des questions fondamentales : à quoi ces années de batailles ont-elles réellement servi ? Que signifie vraiment « révolution » ? Etait-ce mieux avant ? Les archives comme les souvenirs sont lacunaires, et la nostalgie d'une photo d'époque en sépia ou d'un vieux vinyle l'emporte parfois sur la vérité des faits. C'est dans cet interstice que le texte puissant de la jeune auteure Laila Soliman agit : le rôle de l'artiste n'est-il pas d'interroger, voire de réinvestir les insuffisances de l'histoire ? Car derrière la « romantisation » du passé se cache, souvent, la peur d'affronter les échecs du présent.

Photo Fait Maison
8 - 10 mars
Hawa El Horreya
Laila Soliman
Billet Signé Waiting for Kairo[s], le vrai son de la rue égyptienne
Photo Hors Scène

L e vacarme des klaxons, un rassemblement spontané de musiciens, les chiens qui aboient, les trémolos des muezzins, le souk et ses crieurs, les verres à thé qui tintent… Durant cinq jours, les Genevois auront le loisir de découvrir les voix si singulières du Caire contemporain. Au propre comme au figuré. Car en parallèle aux spectacles et en écho aux ateliers collectifs, une installation donnera à entendre et à voir, très concrètement, cette fameuse « rue égyptienne ».
C'est un chassé-croisé fertile : alors que Saint-Gervais accueille trois compagnies indépendantes du Caire, deux jeunes artistes européens reviennent d'une résidence dans la capitale égyptienne. Journaliste, dessinateur autodidacte, musicien, « bidouilleur de sons », Benoît Renaudin est parti avec Isis Fahmy, diplômée en mise en scène de La Manufacture, poser ses micros dans les ruelles cairotes et sur les places bondées. Le résultat évolutif, entre sons et images, est à découvrir librement au troisième étage de la maison. Les deux artistes présenteront leur œuvre les 7 et 8 mars à 17h.

7 - 8 mars
Waiting for Kairo[s]
Benoît Renaudin et Isis Fahmy
production déléguée Saint-Gervais Genève Le Théâtre
Actualité des résidents

Samedi 28 et dimanche 29 février, Latifa Djerbi rejoue son solo créé à Saint-Gervais en début de saion : L'improbable est possible… J'en suis la preuve vivante est programmé à la Grange de Dorigny en lever de rideau de Václav Havel de Matthias Urban. Du côté de Jérôme Richer, il faut aller au Grütli voir Tout ira bien, un spectacle sur « Les Roms, ces inconnus qu'on adore détester ».

Ombrage pavé actu
À VENIR À L'AFFICHE Réserver
6 - 7 mars
De l'individuel au collectif
Salam Yousry / Al-Tamye
6 - 10 mars
Les Nuits El Warsha
Hassan El Geretly
7 - 8 mars
Installation Waiting for Kairo[s]
Benoît Renaudin et Isis Fahmy
8 - 10 mars
Hawa el Horreya
Laila Soliman
jusqu'au 28 février
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Première Loge, Billet Signé :  © droits réservés, Fait Maison :  © Ruud Gielens, Hors Scène :  © droits réservés.