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Anecdotes
Saint-Gervais Le Théâtre La Lettre
Première Loge
21.01, N°46 Twitter Facebook

P our la septième année consécutive à Saint-Gervais, janvier et février riment avec Mémoires blessées. Du 29 janvier au 7 février, ce sont dix jours de manifestation pour dire, au moyen de films documentaires, de conférences, de tables rondes et d'une pièce de théâtre, l'importance du travail de mémoire et de transmission. Le génocide des Arméniens a un siècle. Les déportations de Makronissos et le conflit israélo-palestinien cinquante ans. Le combat des mineurs du Nord de la France dure depuis soixante ans.

Voilà exactement 70 ans, le camp d'Auschwitz était libéré par l'Armée rouge. C'était un 27 janvier. La date, proclamée « Journée de la mémoire de l'Holocauste et de la prévention des crimes contre l'humanité » sera cette année l'occasion, à Saint-Gervais, de commémorer le centenaire du génocide des Arméniens (programme complet à consulter ici).

Info au vol
Ombrage info au vol

Et voilà quarante ans qu'à Genève œuvrent migrants et partenaires institutionnels pour un meilleur dialogue. Que connaissez-vous réellement de ces événements plus ou moins proches, dans le temps et dans l'espace ? Mémoires blessées 7 vous offre dix jours pour y repenser. Et ne pas oublier.

Photo Première Loge
Billet Signé Trois bonnes raisons
de venir voir Frères ennemis à Genève

par Daniel Vuataz

Photo Billet Signé

1. Parce que du théâtre documentaire de ce calibre, ça ne court pas les rues. Inspiré par des événements vécus des deux côtés du mur séparant Israéliens et Palestiniens, nourri par les témoignages d'hommes et de femmes rencontrés par Claire Audhuy et son équipe en Israël et dans les Territoires palestiniens, Frères ennemis est bien plus qu'une pièce de théâtre.

2. Parce que Frères ennemis sera montré à Saint-Gervais en français et avec des comédiens professionnels, mais que le spectacle a d'abord été créé et joué en arabe dans un camp de réfugiés palestiniens par des comédiens locaux et amateurs.

3. Parce que Genève, siège des Nations Unies, « est un des lieux même d'où l'on essaie de penser le conflit et de faire avancer la situation », rappelle Claire Audhuy, dont l'équipe s'entretiendra dans cette optique avec le commissaire de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, Pierre Krähenbühl, le 3 février au Musée du CICR, lors d'un débat public.

5 - 7 février
Frères ennemis
Claire Audhuy / Rodéo d'âme
dans le cadre de
Mémoires blessées 7

3 février, 18h30
Conférence au MICR en réflexion sur le spectacle Frères ennemis et les relations entre Israéliens et Palestiniens
Avec Pierre Krähenbühl
et l'équipe de Frères ennemis
dans le cadre de
Mémoires blessées 7
Deux questions à Claire Audhuy à propos de
Frères ennemis
Fait Maison

L a Lettre : Frères ennemis a été écrit en 2013. Le conflit israélo-palestinien évolue sans cesse. Qu'est-ce qui a changé depuis ?
Claire Audhuy : D'abord, la guerre de 2014 à Gaza. Ensuite, les récents événements de Charlie Hebdo où l'on a pu voir un relent d'antisémitisme qui fait froid dans le dos, mais aussi des pancartes portées par des anonymes : « Je suis Charlie, je suis policier, je suis juif ». Ces deux événements donnent un sens encore nouveau à la pièce. Comment parler du conflit qui s'enlise avec une guerre de plus au compteur ? Et comment pourrait-on, en montant cette pièce, faire abstraction de l'actualité brûlante ? Ce sont des questions que nous nous posons.

Comment passe-t-on du contexte d'Aïda, où Frères ennemis a été joué pour la première fois, à celui de Genève et de Saint-Gervais ?
Les difficultés se sont déplacées. En 2013, les comédiens étaient des habitants du camp ! Il faut à présent travailler avec la plus jeune comédienne, Emma, 11 ans, et lui parler du mur de séparation, des checkpoints, de la création de l'Etat d'Israël, des blocus et de Tsahal. C'est beaucoup, mais c'est inévitable. Dans le camp d'Aïda, Aïcha, 15 ans, n'avait pas eu besoin d'une seule explication : elle vivait face au mur et était née dans le camp. C'est plutôt elle qui m'expliquait sa réalité…

Photo Fait Maison
5 - 7 février
Frères ennemis
Claire Audhuy / Rodéo d'âme
dans le cadre de
Mémoires blessées 7

Une rencontre avec le public aura lieu chaque soir après la pièce
Billet Signé Un film d'Olivier Zuchuat pour ouvrir Mémoires blessées 7
Photo Hors Scène

C' est aussi cela Mémoires blessées : des séances de cinéma exceptionnelles à Saint-Gervais, l'occasion de découvrir, gratuitement, des documentaires marquants, de revoir des films et d'en débattre ensuite. Deux projections auront lieu la semaine prochaine.
La première, en ouverture de la manifestation, documente entre drame et poésie une page sombre de l'histoire récente de la Grèce : la déportation, après la Seconde Guerre mondiale, de 80 000 sympathisants communistes dans des camps de « rééducation par le travail ». L'île de Makronissos, filmée par Olivier Zuchuat, en a vu passer des milliers entre 1947 et 1950. Parmi les citoyens, de nombreux artistes et poètes, qui n'ont cessé d'écrire : « Le temps a invalidé les cris propagandistes que déversaient les haut-parleurs, mais raffermi la parole poétique » (Le Temps, voir notre revue de presse complète). C'est à un vers du plus célèbre des déportés de Makronissos, le poète Yánnis Rítsos, que le film emprunte d'ailleurs son titre, énigmatique. Présenté dans le cadre de Visions du réel en 2012, projeté l'année suivante dans les salles romandes, Comme des lions de pierre à l'entrée de la nuit est un documentaire à la fois beau, sobre et nécessaire, qu'il faut voir et revoir, surtout sur grand écran.

29 janvier à 19h
Projection du film Comme des lions de pierre à l'entrée de la nuit
dans le cadre de
Mémoires blessées 7
Actualité des résidents

Tout ira bien, la nouvelle création de Jérôme Richer consacrée aux « relations que nous entretenons avec les roms, gitans, manouches », est à voir du 17 février au 3 mars au Théâtre du Grütli. Une pièce en trois partie pour réviser nos préjugés et réduire la distance qui nous sépare les uns des autres.

Ombrage pavé actu
À VENIR Réserver
13 - 22 février
Cinéma Apollo
Matthias Langhoff / Michel Deutsch
A la Comédie de Genève
Coproduction Saint-Gervais Genève Le Théâtre
5 - 7 février
Frères ennemis
Claire Audhuy / Rodéo d'âme
dans le cadre de Mémoires blessées 7
Ombrage pied de page
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- Photos -
Première Loge :  © Jérémie Reuiller et Marine Froeliger, Billet Signé :  © droits réservés., Fait Maison :  © droits réservés,
Hors Scène :  © droits réservés.