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La radio et le théâtre font-ils bon ménage ? Dans le cadre de leur résidence à Saint-Gervais, David Collin et l’émission Le labo expérimentent les formes et les formats. À venir bientôt : des « soirées d’écoute dans le noir », ainsi que la coréalisation d’un spectacle avec Karim Bel Kacem et Caroline Bernard. Des projets passionnants que David Collin a racontés au Courrier vendredi. |
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"Il arrive que certains acteurs soient, en eux-mêmes, la raison de se rendre au théâtre. Nicolas Bouchaud fait partie de ces quelques comédiens qui déplacent les foules par la seule mention de leur nom sur l’affiche" (Télérama). Eh bien le voilà à Saint-Gervais! Et plutôt deux fois qu'une. La "patte" de Nicolas Bouchaud? Aller chercher des textes non théâtraux pour les faire résonner de façon prodigieuse sur scène, se glisser dans la peau des auteurs pour tisser des liens avec le métier de comédien. Dans Un métier idéal (20-24 février), livre éponyme de John Berger accompagné des photos de Jean Mohr, c’est la médecine à taille humaine, la médecine comme art de la relation, qui dialogue avec le théâtre. La semaine suivante, La loi du marcheur (27 février-3 mars) s’aventure sur le terrain du septième art, à travers l’itinéraire et la voix de Serge Daney, mythique rédacteur en chef des Cahiers du cinéma et passeur hors-pair. Juste avant deux autres solos, féminins et romands : Holes & Hills de Julia Perazzini et D’autres de Tiphanie Bovay-Klameth, programmés conjointement du 20 au 24 mars.
Découvrez les teasers vidéo d’Un métier idéal et de La loi du marcheur, ainsi qu’un portrait de Nicolas Bouchaud dans Le Temps de 2016.
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Billet signé
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par Daniel Vuataz
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Un métier idéal
John Berger / Jean Mohr / Nicolas Bouchaud / Éric Didry
20 — 24 février
La loi du marcheur
Serge Daney / Nicolas Bouchaud / Éric Didry
27 février — 3 mars
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S’il apparaît seul sur scène, Nicolas Bouchaud travaille étroitement avec Éric Didry et Véronique Timsit pour les adaptations et mises en scène de ses pièces. Un travail collectif qui a donné lieu à deux autres spectacles depuis 2010, consacrés à Paul Celan et à Thomas Bernhard.
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Le comédien, le cinéphile et le médecin
« Oh ! on fait pas la vaisselle, on la fera plus tard et on va au cinéma ! » Le genre de phrase magique qui vous trace un destin… Serge Daney l’a entendue toute son enfance. Il deviendra cet immense cinéphile (ou « ciné-fils » !), rédacteur en chef des Cahiers du cinéma et journaliste à Libération. Juste avant sa mort en 1992, il accorde une série d’entretiens télévisuels à Régis Debray, testament resté mythique parce que généreux, solaire, qui déborde, touche tout le monde. Aujourd’hui, la verve de Daney est reprise sur scène par Nicolas Bouchaud. Le comédien s’est intéressé à cette matière parce qu’elle éveillait des choses en lui, promettait de donner des ailes à ceux qui l’entendraient. La loi du marcheur a rencontré un succès retentissant. À tel point que Bouchaud a récidivé avec un autre solo, Un métier idéal, d’après un livre-reportage de John Berger et Jean Mohr, partis dans les années 1960 sur les traces d’un médecin de campagne anglais. Tous deux sont programmés ces deux prochaines semaines. Le comédien, le cinéphile et le médecin. Trois figures, trois passions. Et Nicolas Bouchaud qui tourbillonne au milieu.
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Fait maison
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Qui vivra Pera ! (reprise)
Philippe Macasdar
21 février – 2 mars
du mercredi au vendredi
Mercredi et vendredi à 19h, jeudi à 20h30 |
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Et la suite : ne manquez pas la prochaine création originale de la Chambre. Il était une fois la Tchaux, un catapultage dans une Chaux-de-Fonds de rêves et de fantômes, de et par l’inimitable Pierre Miserez ! Dès le 13 mars
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La Chambre : le plus petit théâtre du monde
Vous saviez que Saint-Gervais abrite la plus petite salle de théâtre du monde ? Si l’information est impossible à vérifier, la Chambre en question existe bel et bien ! Poussez la porte du 5ème étage : vous y trouverez un lit (double), des objets oubliés, une déco impossible à dater, universelle pourtant singulière (due au collectif d’architectes Galta). Une Chambre pour un théâtre intime, onirique, plein de surprises. On y passe des nuits, on y découvre des installations, des créations. Du 21 février au 2 mars, c’est Philippe Macasdar qui reprend Qui vivra Pera !, à cheval entre le spectacle (de chambre) et la performance. Une proposition ouverte à tous les vents de l’Orient et de l’Occident, entre clameurs des muezzins et secrets de stars. Voyez plutôt : devant vous, un homme s’active dans la mansarde d’un palace stambouliote, fouille son passé, qui est aussi celui de l’humanité récente. Il y a des bougies pour les morts, du fil d’or pour les vivants et des cris cathodiques pour les disparus. C’est délicat, férocement drôle et forcément mélancolique. Un voyage dans le temps et l’espace, au cœur du plus petit théâtre du monde.
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Toute la saison, cette rubrique de La Lettre dévoile, décrypte et commente l’activité du Camp de base de Saint-Gervais
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Adieu Sémione Sémionovitch !
Histoire d’un Sacre
Lara Khattabi / Jonas Lambelet
9 mars — 19h
Bal-concert d’après l’Acte III du Suicidé de Nikolaï Erdman, avec Mathias Brossard, Cécile Goussard, Magali Heu, Simon Hildebrand, Adrien Mani, Nastassja Tanner, Lisa Veyrier
Et pourtant ça tourne
Projection et rencontre
Valentine Sergo / Cie Uranus
12 mars — 19h
En présence de Valentine Sergo, Roland Junod (philosophe / HETS – Genève), Rutie Atsmon (association Windows), Juliana Almassri (participante palestinienne), Valentin Boada (espace Undertown Meyrin), Maribel Sanchez (production et coordination) et les jeunes ayant participé au projet en Suisse
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Quoi de neuf ? Un bal-concert et un film transfrontalier
Le nouveau Bulletin du Camp de base, quatrième du nom, vient de paraître. On vous dévoile deux propositions fortes du mois de mars, qui ne se donnent qu’une fois chacune.
Un bal-concert, tout d’abord ! Inspirés par l’acte III de la célèbre pièce du dramaturge et scénariste soviétique Nikolaï Erdman Le Suicidé (1928), Lara Khattabi et Jonas Lambelet vous convient à dire Adieu Sémione Sémionovitch !, et donc d’accompagner le brave suicidaire dans son banquet d’adieu. « Il y aura de la musique — russe mais pas que —, une sorte de kermesse, un genre de loto, et peut-être des gros lots ! Venez danser et trinquer avec le héros du jour ! »
Un film pas comme les autres, ensuite. Jugez plutôt : Valentine Sergo a proposé à des jeunes Suisses et Français du Grand Genève de s’initier au cinéma pour créer ensemble, de toutes pièces et en dix jours, le début d’un film. Comme dans le jeu du cadavre exquis, le résultat a été envoyé à une seconde équipe de cinéphiles en herbe, à trois mille kilomètres de Genève : dans les territoires israélo-palestiniens. Un principe répété des deux côtés, et plusieurs fois. Ça s’appelle Et pourtant ça tourne, et c’est passionnant ! |
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Photos:
Couverture © Steeve Iuncker,
Billet signé © Jean-Louis Fernandez,
Fait maison © DR,
Camp de Base © DR.
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