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Trois : c’est le nombre de soirs qu’il vous reste pour goûter au « jeu de bascule » (La Tribune de Genève) de Jean-Louis Hourdin, on veut bien sûr parler de Vous reprendrez bien un peu de liberté... ou comment ne pas pleurer ?, à voir jusqu’à samedi. Cinquante-quatre : c’est le nombre de femmes qui ont accepté de se laisser photographier par Denis Ponté pour Face à elle, une exposition pour réviser les préjugés liés au genre et à la religion (coup d’envoi mardi prochain 10 novembre, vernissage à 18h). Sept : c’est l’étage où vous pouvez croiser, ces jours, Séverine Bujard, Doris Ittig, Yvonne Städler, Claude-Inga Barbey, Patrick Lapp et Rémi Rauzier. L'équipe est en train de créer La damnation de Faustino. Ça s’annonce drôle, très drôle, infernalement drôle… Rendez-vous le 1er décembre !

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L'info au vol
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Sous les échafaudages, la page ! Avec les mots de Ruedi Baur, en format géant. Avant hier, la façade de la maison redessinée par l’artiste franco-suisse a été « vernie » en présence des autorités de la ville. Levez les yeux dès à présent, vous qui flânez rue du Temple…

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par Daniel Vuataz
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Dialogue imaginaire entre Marivaux et Naomi Klein

— Alors, chère Naomi Klein, comment se porte cette bonne vieille Terre en 2015 ?
— Eh bien, cher Marivaux, ça n’est franchement pas reluisant…
— N’y a-t-il pas moins d’esclaves, l’humanité n’a-t-elle pas atteint l’apogée de son développement ?
— C’est vrai que les rapports de domination, au sens où vous les entendiez sur votre Île des esclaves, ont radicalement changé en trois cents ans.
— Voilà une merveilleuse nouvelle !
— Cela va vous sembler étranger, mais c’est peut-être devenu pire. Et je ne parle même pas du climat.
— Vous voulez dire que de nouveaux maîtres sont apparus ?

— Oui, et d’une puissance folle…
— N’essayez-vous point de les renverser ?
— Bien sûr ! Mon dernier manifeste allait dans ce sens. Mais leur façon de nous asservir est souterraine, vicieuse.
— Comment se nomment ces nouveaux tyrans ?
— Je n’aimerais pas vous dégoûter des temps futurs…
— Dites ! Je suis sûr que ce n'est pas si terrible.
— Ils ont pour noms ogre du libéralisme, terreur économique, cynisme politique, stratégie du choc menant vers un capitalisme du désastre... Alors, cher Marivaux, Vous reprendrez bien un peu de liberté ?

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En coulisse, Claude-Inga Barbey prépare Noël

Et si le dernier spectacle de l’année, La damnation de Faustino, était un conte de Noël ? Bon, puisqu’il s’agit de l’écriture tranchante de Claude-Inga Barbey, le conte se doit d’être aussi grinçant que tendre, aussi fantaisiste que profond. N’empêche, en commençant un 1er décembre, la pièce de la nouvelle résidente de Saint-Gervais a tout d’un merveilleux calendrier de l’Avent.

De quoi parle La damnation de Faustino ? De peur, principalement. Et d’espérance, aussi. La veille de Noël, un certain Faustino est envoyé sur Terre par son

boss, Méphisto. Sa mission ? Se rendre au Myosotis, sorte d’arche de Noé pour âmes en peine, afin de dénicher l’espérance et la ramener au siège de la maison « La Sinistra ». Mais où chercher ? Chez l’ancienne tragédienne dépressive ? Auprès de la petite dame volubile ? Dans le regard de l’ex-danseuse étoile ? « Vieillir… C’est être en proie à la même inquiétude que nous ressentions, enfants, devant un couloir sans lumière » écrit Claude-Inga Barbey. Encore un mois avant la Première. On a déjà hâte d’ouvrir une à une les petites portes…

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Jour J-5 avant le vernissage de l’exposition Face à elle

« J’existe face à toi.
 Tu existes face à moi. Nous existons ensemble dans le même monde. » « Je veux être libre !
 Quel que soit le regard que tu poseras sur moi, j’étais, je suis, je serai et je resterai libre. »

Ces mots, ce sont ceux de Lucia et de Kenza. Aux côtés de cinquante-deux autres femmes musulmanes de Genève, elles ont accepté de prendre part à l’expérience Face à elle. C’est-à-dire de se laisser photographier par Denis Ponté. Et, dès mardi, de se laisser regarder par vous. Un geste à la fois artistique et engagé, une

invitation à faire face à nos propres stéréotypes. L’exposition, conçue autour de superbes tirages noir-blanc grand format, sera vernie mardi prochain 10 novembre à 18h. Un livre, paru chez Favre le 23 octobre, accompagne l’événement, de même qu’un livret contenant des textes et des contributions d’une quinzaine d’auteur-e-s, journalistes et spécialistes genevois-e-s.

L’exposition sera ensuite visible jusqu’au 20 décembre (du mardi au dimanche de 10h à 18h).

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Voir le site web du projet.

Commander le livre Face à elle (Éditions Favre).

Télécharger gratuitement le livret de l’exposition.

Denis Ponté était l’invité du 12h30 de la RTS mardi,
à écouter ici.
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Pendant ce temps...

… du côté des résidents de Saint-Gervais : Pour évoquer Pier Paolo Pasolini et les 40 ans de sa disparition, Jérôme Richer, accompagné des comédiens Céline Bolomey et Frank Semelet, revisite le montage qu’il avait conçu en 2005 pour sa première mise en scène professionnelle, Pasolini Théâtre. Il en parle d’ailleurs sur Léman bleu (ici, à partir de 11 minutes 45).

Le programme Abonner un ami facebook Saint Gervais Genève Le Théâtre
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Crédits photos :
Première loge © Isabelle Meister, Billet signé © Isabelle Meister,
Fait maison © Lydie Mercier, Hors scène © Denis Ponté