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Le Grand Hôtel Saint-Gervais prend ses quartiers d'hiver au Riu Palace Tikida d'Agadir jusqu'en 2018. La Lettre aussi file au sud et vous donne rendez-vous le jeudi 11 janvier pour la suite (et fin) de l’ultime saison de Philippe Macasdar. En attendant, le directeur et tout le personnel du Grand Hôtel vous souhaitent de joyeuses fêtes et une excellente année. |
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Il a incarné le renouveau du cinéma suisse dans les années 1970, les jeunes le connaissent à travers des séries comme H ou Ainsi soient-ils, il veut créer une grande école de cinéma suisse, un film « Plans Fixes » vient de lui être consacré… En cette fin d’année, Jean-Luc Bideau est partout. Aussi à Saint-Gervais ! Son solo, Drama…, est une expérience tout à fait singulière. Un seul soir, sans filet. Tout peut arriver. Et en janvier ? Après la pause de Noël, Saint-Gervais accueille tg STAN pendant deux semaines ! La troupe belge revient à Genève avec deux spectacles. Une double première : Quoi/maintenant (en quatuor du 11 au 13 janvier) est créé pour la première en français. Quant à alleen (solo de Sara De Roo du 18 au 20 janvier), il n’avait tout simplement jamais été montré hors de Belgique et des Pays-Bas. Les réservations sont ouvertes, qu’on se le dise.
Découvrez Jean-Luc Bideau et Drama… dans La Tribune de Genève de samedi dernier.
Faites le tour du programme de janvier 2018 à Saint-Gervais, en un clin d'œil et en vidéo.
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Billet signé
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par Daniel Vuataz
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Drama…
Jean-Luc Bideau
19 décembre
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« J'ai demandé à Philippe Macasdar de monter sur scène sans aucun projet, ni texte à mémoriser, ni décor, ni costume, ni répétitions préalables. J’arrive sur scène et on voit ce qui se passe. Ce sera de l’improvisation pure. Seul, moi devant vous. »
Jean-Luc Bideau, Tribune de Genève
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Dialogue entre Jean-Luc & Bideau
Jean-Luc – C’est bien joli de dire « Venez au théâtre, il y a Bideau ». Mais ça ne dit pas ce qu’est Drama…
Bideau – Imagine : le comédien arrive sur scène, regarde le public en silence. Et puis déclare : « Il faut qu’on parle. Vous pouvez me poser des questions. » Ensuite, ça démarre.
Jean-Luc – Des questions sur quoi ?
Bideau – N’importe. Le monde. La vie. « Monsieur Bideau, vous pensez quoi du cinéma suisse ? Monsieur Bideau, comment on fait pour avoir la classe en vieillissant ? Vous pensez quoi de la politique française ? »
Jean-Luc – Et ça suffit à faire un spectacle ?
Bideau – J’ai aussi passé un vœu de théâtralité. Écoute plutôt : « Le spectacle doit être fait sur place. Les accessoires et décors ne doivent pas être apportés. Le spectacle doit être en couleurs. Un éclairage spécial n’est pas acceptable. Tout filtre de parole est interdit… »
Jean-Luc – Ça me rappelle furieusement quelque chose. Tu le la joues Dogme95 ?
Bideau – Pas du tout. Je me la joue Bideau. Les gens ont besoin de communiquer. Et moi j’ai besoin de leur parler. Sans filtre.
Jean-Luc – En gros, tu te plantes ou tu intéresses.
Bideau – Un seul soir. Tout peut arriver. |
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Fait maison
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Quoi/maintenant
Marius von Mayenburg / Jon Fosse / tg STAN
11 — 13 janvier
alleen
Fikry El Azzouzi / Sara De Roo (tg STAN)
18 — 20 janvier
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tg STAN deux fois en janvier
Une famille un peu trop certaine de son bonheur bourgeois voit ses fondations voler en éclats à l’arrivée d’une nouvelle femme de ménage (Quoi/maintenant). Tous les yeux de la société se braquent sur une femme (blanche) parce qu’elle est amoureuse d’un homme (à la peau basanée) (alleen). On le devine rien qu’à la lecture des pitchs, les deux pièces présentées par tg STAN en janvier s’annoncent (re)belles et grinçantes. Cela faisait trois ans qu’ils n’étaient plus revenus à Saint-Gervais. Et plus longtemps encore qu’ils n’avaient plus monté une pièce en quatuor. C’est le cas dans Quoi/maintenant. La pièce est un collage de deux textes, l’onirique Dors mon petit enfant de Jon Fosse et la satire cuisante et hilarante de Marius von Mayenburg, Pièce en plastique. « Diaboliquement bon », dit-on. En contrepoint, Sara De Roo présente un solo créé en 2016 et jamais montré hors de Belgique et des Pays-Bas, alleen. En néerlandais, cela signifie seul(e), sans distinction entre le masculin et le féminin. Le texte a été élaboré à partir de la correspondance que la comédienne a échangé avec l’auteur belgo-marocain Fikry El Azzouzi.
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Toute la saison, cette rubrique de La Lettre dévoile, décrypte et commente l’activité du Camp de base de Saint-Gervais
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Demandez le bulletin !
Le nouveau Bulletin du Camp de base est là. Il rassemble toute l’actualité du 7ème étage de Saint-Gervais, les nuits spéciales, la Chambre du 5ème, les divers ateliers… On y découvre les noms des prochains artistes invités, et les projets qu’ils présenteront en janvier et février : Julien Mages, Atillio Sandro Palese, Michel Rossy et Philippe Macasdar, Christian Geffroy Schlittler et Barbara Schlittler, Lena Kitsopoulou, Anna Lemonaki et Giorgos Gkinis, Damiaan De Schrijver (tg STAN), Christophe Billeter… On y apprend aussi que le mot « camp » est un dérivé du mot « champ » : « Il faut imaginer un large espace dégagé, une clairière au milieu de la nuit. Des femmes et des hommes s’y réunissent autour d’un feu de joie. Comme dans un conte de Jack London ou de Selma Lagerlöf, les histoires couvent, les esprits se connectent. Le projet du Camp de base, c’est exactement cela : des spectacles construits comme des bivouacs, des soirées et des nuits passées ensemble à regarder les étoiles. Il suffit d’entrer dans le cercle. »
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Photos:
Couverture © Steeve Iuncker,
Billet signé © DR,
Fait maison © Koen Broos,
Camp de Base © DR
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