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La semaine prochaine, Saint-Gervais entre dans une phase passionnante de son calendrier : celle de Mémoires blessées. Durant un mois et demi, juste après la Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité (27 janvier), la programmation mettra en lumière, sous forme de spectacles, expositions, projections ou tables rondes, les tragédies vécues par celles et ceux qui sont tenus à l’écart de l’histoire officielle. « Le bourreau tue toujours deux fois, la seconde fois par l’oubli » a écrit le philosophe américain Elie Wiesel. L’art, la représentation théâtrale, la culture, celle qui lutte, a les capacités d’endosser cette mission : empêcher que ne gagne l’oubli.

Consulter le programme complet de Mémoires blessées.
La culture lutte : le mouvement continue, toutes les infos ici.

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Vous n’avez pas de billet pour Angélica Liddell ? Tentez votre chance ce soir ou samedi ! Les deux dernières représentations de Té haré invencible con mi derrota sont quasiment complètes mais il se dit que des places peuvent se libérer en dernière minute…

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par Daniel Vuataz
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Ce 27 janvier là…

Mercredi prochain, nos calendriers afficheront la date du 27 janvier. Ce jour-là, il y a 71 ans, l’Armée rouge arrivait à Auschwitz. Au milieu des 7’000 détenus encore en vie au moment de la libération du camp, deux hommes : le premier s’appelle Primo Levi, il est italien, il a 25 ans et reste aujourd’hui, par ses récits, l’un des plus emblématiques survivants de la Shoah ; le second est un Français d’origine polonaise. Il a tout juste 30 ans, il s’appelle Zysman Wenig et il ne se doute pas qu’il deviendra un jour centenaire.

Voilà les deux trajectoires, les deux témoignages irremplaçables que Saint-Gervais vous invite à découvrir ce 27 janvier 2016. D’abord à 18h au travers du film Le voyage de Primo Levi(2006) qui relate le retour épique au pays de l’écrivain. Puis à 20h avec Je reviendrai, la pièce de Carlo Brandt entièrement basée sur les lettres et les récits de Zysman Wenig. Un monologue à la fois terrible et lumineux, qui débute par ces simples mots : « Bonjour, je m’appelle Zysman, je suis Juif français, j’ai 100 ans et je vais vous raconter comment j’ai survécu aux camps d’extermination nazis… »

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La vie de Peter Turrini vaut le détour

Il y a des gens qui marquent leur époque tout autant qu’ils sont marqués par elle. Peter Turrini appartient à cette catégorie. Sa vie, débutée en 1944 dans la Carinthie autrichienne, devient aujourd’hui un spectacle « absolument saisissant » (Le Figaro). Et dire que cela fait quinze ans que des metteurs en scène (en particulier Claude Brozzoni, devenu depuis son ami) et des maisons d’édition (Actes Sud) s’attèlent à faire connaître dans l’espace francophone celui qui a déjà acquis, dans une grande partie de l'Europe, sa place parmi les dramaturges de tout premier plan. C’est la vie – écrit en allemand mais titré en français – est une invitation à réparer cette incongruité.

Un homme raconte sa vie… Mais quelle vie ! Réputation précoce d’auteur qui n’a pas sa langue dans sa poche (pensez donc : un petit-fils d’immigrés et « dramaturge de gauche » dans l’Autriche post-nazie), succès rapide, déconvenues, construction d’une œuvre monumentale : 30 pièces de théâtre, 50 livres traduits dans 40 langues, des films, de l’opéra, des séries tv, qui dit mieux ? « J’ai toujours considéré mon travail comme une tentative de m’opposer à toutes formes de dégradation, humaine, matérielle, culturelle… » explique Peter Turrini. A septante ans, il nous offre sa vie sur un plateau. Avec plaisir !

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Agostino Pacciani en mouvement perpétuel

Un jour il est ici, le lendemain parfaitement ailleurs. Par exemple au Burkina Faso pour l’Unesco, à Genève pour une manifestation tamoule, au Kosovo sur un champ de bataille, à Phuket après le tsunami, à la recherche de la dolce vita dans les rues de Ljubljana, documentant la Gay Pride de Paris, la mafia de Corleone… Le cv artistique d’Agostino Pacciani (que vous ne trouverez qu’en fragments sur la toile, aux détours d’une photo pour Géo ou d’un reportage pour le New York Times) donne le tournis. 300 reportages photo et vidéo ramenés de 60 pays en deux décennies seulement.

L’autre trait remarquable d’Agostino Pacciani, qui contraste avec l’idée du mouvement perpétuel, c’est l’enracinement humain de son travail. Même s’il a photographié de nombreux théâtres de guerre, Pacciani ne s’intéresse pas à « documenter la mort ». Il préfère tisser des liens, comprendre le quotidien, s’intéresser aux gens, leur parler, revenir les voir, chercher à comprendre d’où ils viennent, où ils vont, pourquoi le monde d’aujourd’hui est devenu un monde migrant. C’est d’ailleurs le titre de son projet actuel, qu’il vient présenter à Saint-Gervais dès jeudi prochain : à la fois plateforme d’échange sur la migration et exposition participative. Entrez dans le mouvement !

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Pendant ce temps...

… du côté des résidents de Saint-Gervais : Vous aimez la musique ? Après Lausanne et Bruxelles, la pièce de Jérôme Richer Avant de se retrouver passe à Bienne les 23 et 24 janvier. Vous êtes plutôt sucré ou salé ? La nouvelle création d’Anna Lemonaki, BLEU : Sans Sucre Seulement du Sel, Svp. ΕΕΕΕΤΣΙ ! se joue dès maintenant au Théâtre de Grottes jusqu’au 31 janvier. Vous aimez les séries télé ? Claude-Inga Barbey vient de décrocher le titre de Meilleur second rôle féminin aux Prix du film de télévision (Soleure) pour la série Anomalia (cérémonie dimanche 24 janvier).

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Crédits photos :
Première loge © Isabelle Fournier, Billet signé © Isabelle Meister,
Fait maison © DR, Hors scène © Agostino Pacciani