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par Daniel Vuataz
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Sur le pont du Myosotis quelques jours avant la Première
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Il n’est que cinq heures mais les lampadaires s’allument déjà au pied des sept étages de Saint-Gervais. Comme la porte de la salle est ouverte et qu’il y a de la lumière, j’entre. Bienvenue sur le pont du Myosotis, « Embarcation Médico-Sociale » sortie de l’imagination de Claude-Inga Barbey ! Sur le pont, l’équipe de La damnation de Faustino répète au grand complet. Patrick Lapp, forme des grands jours et sourire carnassier, fait face à Claude-Inga Barbey. Dans le public, Rémi Rauzier, Doris Ittig, Séverine Bujard et Yvonne Städler commentent dans un joyeux tohu-bohu. Ça donne à peu près ça : — Patrick, c’est à ce
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moment-là que tu devrais faire tes horribles grimaces de l’autre jour, c’était hilarant !
— Ou alors jouez-le à la cow-boy, Il était une fois dans l’Ouest, tu sais, avec les sifflements…
— Et si on essayait sur le flamenco pour voir ?
Les portes du décor claquent tels des claps de cinéma, Lapp et Barbey enchaînent les prises.
— Peut-être que tu devrais remettre le costume avec les ailes. Confronter le bien et le mal sur scène… au fond c’est de cela qu’on veut parler, non ?
Je m’éclipse dans la nuit. Vivement mardi !
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Claude-Inga Barbey : « Tout est culpabilisant, tout est effrayant ! »
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Le rideau n’est pas encore levé. Vous avez le temps pour un petit cours de lexicologie ? Il nous vient tout droit de Zug, siège de la compagnie d’assurance La Sinistra, spécialisée dans la couverture complète de vos peurs et phobies les plus personnelles, y compris (cliquez si vous osez) : l’ailurophobie, la borbophobie, la scopophobie, l’halitophobie, la gérascophobie, la nomophobie, la phobophobie… et bien d’autres.
Mais au fait chère Claude-Inga Barbey, puisque La damnation de Faustino parle aussi de cela, c’est quoi la différence entre une peur et une phobie ? « Pour moi,
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la peur, c’est se promener dans la savane avec un fusil parce qu’on a peur des lions. La phobie, ça serait se promener avec un fusil dans un centre commercial parce qu’on a peur des lions. En Suisse, le grand lion c’est les sociétés d’assurance, le monde de la prévention, de la trouille. Les accidents de car, le chlore dans les piscines, les concombres mutants, le poulet pas cuit, les cambrioleurs roumains, les avions… Vous croyez dormir sur vos deux oreilles ? Attention, apnée du sommeil ! Tout est culpabilisant et tout est effrayant. » Reste heureusement quelque chose qui ne fera jamais peur à Claude-Inga Barbey : l’humour.
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Yvonne Städler et Rémi Rauzier complètent l’équipe de La damnation de Faustino
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Aux côtés de Claude-Inga Barbey, Doris Ittig, Séverine Bujard et Patrick Lapp – quatre amis de longue date qui ont écumé ensemble les plateaux de théâtre, de radio et de télévision romands – La damnation de Faustino met en lumière deux autres artistes. Qui sont Yvonne Städler et Rémi Rauzier ?
Genevoise ayant dansé à New York, Genève ou Athènes, Yvonne Städler a été assistante chorégraphique et professeure dans de nombreuses écoles. « J’ai rencontré une danseuse un peu plus âgée que moi et qui ne danse plus », relate Claude-Inga Barbey. « J’ai décidé d’inclure la danse dans la pièce, c’est un
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univers que je ne connais pas bien, mais je fais confiance à cette artiste. » Dans La damnation de Faustino, elle joue Odette, ancienne danseuse étoile réduite au silence et au déambulateur.
Quant à Rémi Rauzier, il interprète le rôle-titre de Faustino, cet agent de Méphisto envoyé dans l’EMS à la veille de Noël pour une mission spéciale… Formé à Paris et Lyon, comédien depuis plus de trente ans, il a joué notamment pour Laurent Fréruchet et Olivier Morin et mis en scène neuf spectacles (prix Avignon Off en 1995). Depuis 2003, il écrit également pour la scène.
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Crédits photos :
Première loge © DR,
Billet signé © Matthias Brügger,
Fait maison © Lydie Mercier - DR,
Hors scène © DR - Jean-Michel Broillet
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