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L’été indien fait peut-être de la résistance, mais l’hiver approche bel et bien. A Saint-Gervais, comme on aime les paradoxes (après tout, « ici c’est ailleurs »), on a programmé juste avant Noël une pièce qui parle… des enfers. La damnation de Faustino de Claude-Inga Barbey, à découvrir dès le 1er décembre, devrait pourtant nous réchauffer le cœur. Un texte finement ciselé, une guirlande d’interprètes (Patrick Lapp, Séverine Bujard, Doris Ittig, Rémi Rauzier, Yvonne Städler et Claude-Inga Barbey elle-même), trois semaines de représentations… En attendant la Première, nous vous invitons à visiter l’exposition Face à elle du photographe Denis Ponté, qui présente les portraits de 54 femmes musulmanes genevoises.

Lire l’article de La Tribune de Genève consacré au projet Face à elle.

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La Réplique a fêté hier sa première année d’existence ! En un an, le café-restaurant de Saint-Gervais est devenu une étape incontournable de la gastronomie genevoise, rendez-vous des fins palais et des tablées cordiales. Avant ou après un spectacle, à toute heure de la journée, passez fêter avec nous.

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par Daniel Vuataz
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En coulisses avec l’équipe de La damnation de Faustino

On s’en souvient, Claude-Inga Barbey concluait l’année 2014 à Saint-Gervais sur une création pleine de poésie terrestre, Laverie Paradis. Un an plus tard, l’auteure-metteure en scène genevoise revient en très bonne compagnie fouler les planches de la grande salle.

Pour lever un coin du voile sur La damnation de Faustino, il faut monter au 7e ciel de la maison. En sortant de l’ascenseur, on remarque d’abord la lumière dorée qui vient du dehors. On distingue ensuite les échos d’une fanfare déglinguée, des accessoires et des costumes qui s’entassent contre les baies vitrées, un

sapin de Noël trônant à côté d’une porte rouge vif (celle des enfers ?). Assis sur une chaise, Rémi Rauzier (Faustino), gants rouges aux mains, répète une scène de psychanalyse avec le docteur Fledermaus (Claude-Inga herself). Des rires fusent depuis les gradins. Séverine Bujard (Norma), Doris Ittig (Isis) et Yvonne Städler (Odette) attendent leur tour. Elles incarnent trois résidentes d’une péniche pas comme les autres. Un peu à l’écart, dans l’ombre des gradins, un homme fixe la scène. C’est Patrick Lapp. Il porte une paire de souliers rouges flamboyants. C’est pour le rôle de Méphisto…

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Découvrez, dans les trois prochaines Lettres, les portraits-interviews des six protagonistes de La damnation de Faustino. A commencer par Patrick Lapp, ci-dessous !
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Dans le rôle de Méphisto,
Patrick Lapp

Lorsqu’il s’agit de revisiter le répertoire avec humour et à-propos, on peut faire confiance à Claude-Inga Barbey. Prenez Méphisto, l’un des princes de l’Enfer. Dans La damnation de Faustino, le bad guy, c’est lui. Mais étiez-vous au courant qu’il travaillait aussi pour La Sinistra, compagnie d’assurance basée à Zug ? « J’ai dit à Claude-Inga que j’étais d’accord de jouer à condition d’avoir le rôle du méchant », confie Patrick Lapp, qui a effectivement plus l’habitude de jouer les mélancoliques taciturnes (au cinéma chez Lionel Baier), les Roger attachants (à la radio et au théâtre dans Bergamote) ou les anonymes délurés (au micro d’Aqua

Concert avec Jean-Charles Simon, « mais attention, là je ne jouais pas, c’était vraiment moi ! »).

Quand on demande à Patrick Lapp si la queue du démon lui sied, le comédien se contente de lancer avec cette pointe d’humour british qui le rend impossible à prendre tout à fait au sérieux : « Au fond, je suis un être totalement superficiel, je suis comme l’écume de la vague, je ne touche même pas l’eau… Du coup, je peux tout jouer, un type sympa comme un assassin. Tant que le metteur en scène sait ce qu’il fait. » Ce qu’elle fait, en l’occurrence. Sur ce point aussi, on peut faire confiance à Claude-Inga Barbey.

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Face à elle, une exposition pour s’entraîner à regarder autrement

Vernie avant-hier, l’exposition Face à elle décline en 54 photos noir-blanc le visage métissé des musulmanes de Genève. A la fois œuvre d’art et acte de sensibilisation, le travail de Denis Ponté est à découvrir sur deux étages de la maison jusqu’au 20 décembre. Extraits du livret qui accompagne l’exposition.

« Nous souhaitons proposer une expérience qui ne passerait pas uniquement à travers un discours. Quand il s’agit de l’autre, du différent, le ventre parle plus souvent que la tête » (Lucia Dahlab, Collectif de femmes musulmanes et initiatrice du projet).

« Les modèles qui se sont prêtées au jeu de la photo se positionnent face à elles-mêmes et face à la société.

Une manière de nous dire qu’elles prennent déjà leur destin en main » (Badia El-koutit, fondatrice et directrice Association pour la promotion des droits humains).

« 54 personnes singulières, uniques, nées ici ou ailleurs, qui rappellent qu’il existe de multiples manières d’être femme et musulmane » (Sandrine Salerno, Conseillère administrative de la Ville de Genève).

« En 2013, les femmes représentaient le 46% de la population musulmane de Suisse (soit près 155’000 personnes), dont plus du tiers était âgée de moins 30 ans. 34% est aujourd’hui de nationalité suisse » (Mallory Schneuwly Purdie, Sociologue et formatrice).

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Voir le site web du projet.

Commander le livre Face à elle (Éditions Favre).

Télécharger gratuitement le livret de l’exposition.

Lire l’article de La Tribune de Genève consacré au projet
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Pendant ce temps...

… du côté des résidents de Saint-Gervais : cette année, ils sont 16 à bénéficier du statut de résident. Comédiens, metteurs en scène, auteurs, performeurs, chorégraphes, plasticiens… Découvrez leur profil ici.

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