|
Vous n’avez pas pu assister au triple vernissage de mardi dernier ? L’installation sonore de Zoé Cadotsch, Laurent Nicolas et Sacha Friedli, Voix de quartier, et celle d'Isis Fahmy et Benoît Renaudin, issue de l'Atelier chasseurs de sons, sont encore ouvertes au public jusqu’à samedi (21 avril, entrée libre). Deux expériences aussi simples que déroutantes, deux immersions dans les récits, les clameurs et les bruissements d'un quartier : Saint-Gervais. |
|
« Le printemps me fait penser aux premières fois. J’ai toujours aimé les premières fois. Et je me réjouis, même si j’ai peur aussi, du 8 mai, de cette première fois où ce texte va prendre vie. » Ce texte, c’est La danse des affranchies de Latifa Djerbi, à découvrir dans trois semaines ! Julien Mages à la mise en scène, une belle famille de comédiens au casting (Fadila Belkebla, Séverine Bujard, Lamia Dorner, William Edimo, Thierry Jorand et Latifa Djerbi elle-même). Un projet qui fédère déjà : « Il crée une unité rare, celle où la créativité, l’inventivité, la joie ont leur place. » Avant que ne se dévoile l’histoire de Dounia et de sa famille sur fond de révolution tunisienne, il faut courir voir un objet théâtral à nul autre pareil, une « ciné-radio-performance » signée Karim Bel Kacem et Caroline Bernard, L’urgence : At The End You Will Love Me (25-28 avril). Sans oublier les prochaines Nuits du Camp de base (27 avril et 4 mai) et de la Chambre (4 mai) qui approchent !
|
|
|
|
|
Trois questions à Latifa Djerbi à trois semaines de la première
Tout commence par une jeune fille qui revient au pays. Dounia, installée en Suisse depuis des années, rejoint les siens au bled pour l’enterrement de son père. La Tunisie, en pleine insurrection contre Ben Ali, lui fait l’effet d’un territoire inconnu, au même titre que son propre corps qu’elle tente de se réapproprier… À trois semaines de la première de La danse des affranchies, Latifa Djerbi (qui fera partie de la prochaine Sélection suisse en Avignon !) répond à nos questions.
Quel genre de pièce est La danse des affranchies ? C’est un texte insoumis ! Un texte libre. Ma première pièce de cette dimension, avec neuf personnages. Depuis les débuts de l’écriture en tandem avec Ahmed Madani dans le projet Textes-en-Scènes, ce spectacle a beaucoup évolué. J’ai hâte qu’on le découvre, car je crois qu’il intrigue et remue vraiment.
Sur quoi la mise en scène de Julien Mages se focalise-t-elle ? Julien travaille beaucoup sur la sincérité et l’engagement des acteurs, dans un esprit à la fois comique et tragique. « Secouer par le jeu et faire danser le sens », pour le citer. Cette Danse des affranchies est un acte théâtral libérateur.
Comment se passe le travail avec la troupe ? La cohésion, l’engagement des comédiennes et comédiens, qui ont parfois pas moins d’un demi-siècle d’expérience sur les planches, me donne des frissons, de la joie et donne du sens à mon écriture. C’est un projet rassembleur. |
|
|
|
Trois raisons de venir urgemment découvrir une… ciné-radio-performance !
Il y a des projets qui frappent par l’évidence de leur nouveauté. L’urgence : At The End You Will Love Me, présenté quatre soirs seulement la semaine prochaine, est un exemple parfait. Voilà trois bonnes raisons d’accourir.
1/ Parce qu’il ne s’agit pas d’une pièce ordinaire mais d’une ciné-radio-performance. Autrement dit, un spectacle conçu pour être joué dans une salle de projection, avec de l’image animée (dispositif technique signé Guillaume Stagnaro), du son (les enregistrements de David Collin), de la musique (la pop gracieuse de Verveine) et une comédienne-équilibriste pour interagir avec l'ensemble (Ines Valarcher), le tout dans une mise en scène de Karim Bel Kacem.
2/ Parce que la matière première de L’urgence est aussi folle que véridique : durant près de deux ans, Caroline Bernard a échangé des milliers de messages sur les réseaux sociaux avec un jeune rappeur roumain, flambeur et imprévisible, rencontré par hasard sur le chemin de l’hôpital alors qu’elle rendait visite à un proche atteint d’un cancer. Une rencontre pour le moins marquante.
3/ Parce que David Collin et son émission radio Le labo sont partenaires de ce projet à la croisée des disciplines, véritable voyage aux limites du documentaire, de la fiction et de la poésie, pour faire ressentir l’urgence d’une relation à l’altérité.
L'équipe de création du spectacle (Karim Bel Kacem, Caroline Bernard et David Collin) est au bénéfice d'une résidence à Saint-Gervais.
|
|
|
|
|
Toute la saison, cette rubrique de La Lettre dévoile, décrypte et commente l’activité du Camp de base de Saint-Gervais
|
|
|
|
Demandez le programme ! Les prochaines « nuits blanches » à Saint-Gervais
Venez goûter aux joies du théâtre by night. Deux vendredis de suite, les 27 avril et 4 mai prochains, entrez au Grand Hôtel Saint-Gervais à 22h pour ne ressortir que… le lendemain matin. Trois propositions, trois expériences. Le théâtre de vos rêves !
Vendredi 27 avril, Le grand remue-ménage. Nuit du Camp de base avec les Voisins du 3ème (Iria Díaz, Paola Pagani, Valentine Sergo et Salam Yousry) : « Qui que vous soyez, d’où que vous veniez, frappez à notre porte. Mélangeons-nous et devenons, le temps d’une nuit, voisins les uns des autres ! »
Vendredi 4 mai, la Nuit de la Chambre avec Simona Ferrar (Attention 3 places disponibles uniquement, réservation indispensable !) : « Le temps d’une nuit, je serai l’hôtesse, vous serez mes invités. Laissons libre cours aux conversations et au partage, pour que vous vous sentiez à la maison. »
Vendredi 4 mai, la Nuit du Camp de base avec le Ressemblement (Aurélien Patouillard) : « En 2013, à l'occasion du 50ème anniversaire de l'ex-Maison des jeunes et actuel Théâtre Saint-Gervais, nous invitions huit jeunes de Genève à créer la pièce Trop frais !. Quatre ans plus tard, nous les réinvitons le temps d’une nuit. Que sont-ils devenus ? Venez le découvrir. » |
|
|
|
Photos:
Couverture © Steeve Iuncker,
Billet signé © Isabelle Meister,
Fait maison © DR,
Camp de Base © DR.
|
|
|
|