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LA LETTRE Théâtre St-Gervais  
   
 
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Testimony, récitatif (de Charles Reznikoff) est un spectacle rare. Il ne sera joué que trois fois à Saint-Gervais. Et ça commence demain (jeudi, 19h). Trois occasions de découvrir cette œuvre culte de la poésie américaine. Le texte original (1965) est constitué d'archives trouvées dans les tribunaux américains à l'orée du 20ème siècle. Reznikoff, à l'instar des poètes « objectivistes », de William Carlos Williams ou d'Ezra Pound, a découpé à même ce répertoire d'histoires, mettant tout son art au service du montage. De cette juxtaposition de destinées ordinaires et individuelles jaillit une fresque extraordinaire de l'humanité (lire « Le billet signé » de la dernière Lettre). C'est le metteur en scène Henri Jules Julien qui signe l'adaptation française. Le jeu est confié à Victor Ponomarev. Sophie Agnel intervient au piano préparé. A ne pas manquer, surtout !

 
 
  L'info au vol  
L'info au vol
  Guillemets1 Julie Gilbert partage ses poèmes téléphoniques jusqu'à la fin du mois de février. Frais, novateur. La résidente de Saint-Gervais s'apprête à honorer sa 137ème commande. Qui sait, le prochain coup de fil sera peut-être pour vous ?  Guillemets2

Service ouvert jusqu'au 28 février

 
 
 
  Le billet signé   Fait maison   Hors scène  
 
  Le billet signé   Fait maison   Hors scène  
 
  L'insoutenable beauté de
La porte du non-retour


Daniel Vuataz,
rédacteur à St-Gervais


Jeudi passé. Vernissage de La porte du non-retour, le déambulatoire photographique de Philippe Ducros. J'enfile mon casque audio et me laisse guider parmi les photographies numérotées. Que voit-on dans La porte du non-retour ? Le grand boulevard Lumumba, d'abord, effarant et infini. Le marché aux fétiches d'Akodessewa, au Togo. Les déplacés d'un camp du Nord-Kivu ensuite, en grand format contre les murs. Un camp « dont on ne revient pas », peuplé par les fantômes du génocide rwandais.

L'Afrique comme parsemée de « tessons de civilisation » : hôpitaux-mouroirs, « fosses à placentas », épidémies de viols, églises évangéliques à chaque coin de rue… Qu'entend-on dans l'audioguide ? Le récit intérieur, dense et puissant, d'un homme qui laisse derrière lui le Québec et la femme qu'il aime pour aller, de son plein gré, planter son nez dans les horreurs de « la bête humaine », à la rencontre de ce conflit dont on a si peu parlé : « Si l'Afrique est un fusil, la République Démocratique du Congo en serait la gâchette. »

Autour de moi, la salle est silencieuse. Chacun vit son expérience de l'intérieur. Nous sommes ensemble mais nous sommes isolés face aux images, au texte. Seuls avec notre conscience. Avec la responsabilité tellement évidente de l'Occident. « Le message, c'est le médium », déclarait Marshall McLuhan, dont se réclame volontiers Ducros. Dans le cas de La porte du non-retour, c'est d'une évidence crue. Sublime et insoutenable à la fois.


Du 30 janvier au 9 mars
La porte du non-retour
Déambulatoire théâtral et photographique
de Philippe Ducros
Dans le cadre de Mémoires blessées 6


Infos et heures d'ouverture
  Au bord du monde
C'est parti
pour deux
semaines de représentations



Valentine Sergo s'est rendue dans le centre de requérants d'asile de Meyrin avec son équipe artistique pour collecter les récits de celles et ceux qui ont fui la guerre… A quelques heures de la première d'Au bord du monde (lundi 3 février), on fait le point sur le spectacle.

La Lettre : Place aux représentations. À qui s'adresse Au bord du monde ?
Valentine Sergo: À tout le monde ! Il y aura des spécialistes de la question, mais aussi des requérants qui seront invités. Des classes d'insertion viendront également. Qui, en Suisse, aujourd'hui, peut dire qu'il ne se sent pas concerné par la question de l'immigration ? Et puis, si quelqu'un qui ne met jamais les pieds au théâtre vient voir la pièce, je serai comblée.

Comment vous y êtes-vous pris pour transposer sur scène ces témoignages de terrain ?
Je pars des enregistrements que je réécris, repoétise. C'est un processus artistique essentiel. Les comédiens doivent endosser toutes les paroles, tous les points de vue. Il y aura par exemple un conte malgache interprété par un comédien nigérian. Et puis beaucoup de musique. J'aime ce genre de mélange. Ce qui me fait bouger, dans cet art, c'est de partir de problématiques individuelles pour aboutir à quelque chose de rassembleur.

L'actualité suisse et la votation sur « l'immigration de masse » vous rejoint…
Le timing n'est pas du tout volontaire, mais c'est la preuve que ces interrogations nous touchent tous, tout le temps. Le théâtre – l'art en général – a un rôle essentiel à jouer, même à sa modeste échelle.

Du 3 au 15 février
Au bord du monde
Valentine Sergo
Dans le cadre de Mémoires blessées 6

Infos et réservations

  Le Fanfareduloup Orchestra remet Mon livre d'heures au goût du jour


C'est la rencontre entre une « histoire sans parole » engagée et un collectif musical endiablé. D'un côté, Mon livre d'heures (Mein Stunden Buch, 1919), chef d'œuvre muet en 167 gravures noir-blanc du graveur belge Frans Masereel (1889-1972). Artiste cosmopolite et pacifiste notoire, celui-ci passa plusieurs années à Genève durant la Première Guerre mondiale. Adepte d'une technique ancienne (la xylogravure), il mit son art au service d'un discours social (l'oppression de l'Homme face aux guerres et aux travers du capitalisme). De l'autre côté, le Fanfareduloup Orchestra, véritable institution musicale de la scène genevoise, fondé il y a près de 30 ans et réunissant actuellement 13 musiciens de tous horizons.

Présenté pour la première fois il y a trois ans dans le cadre de Mémoires blessées, le spectacle revient le 11 février pour 5 dates exceptionnelles. Un concert à écouter aussi avec les yeux : sur scène, les gravures de Masereel sont projetées pendant que le band, en 12 stations musicales alternant entre compositions maisons et reprises (Kurt Weill, Carla Bley…), tisse son écheveau de cuivres et de rythmiques. Les narrations de Michele Millner et Sandro Rossetti (initiateur du projet) complètent cette spectaculaire juxtaposition. « Pour un peu, on se croirait revenu au bon vieux temps de la lanterne magique » (Le Courrier, 05.02.2011). Il va y avoir des décibels à Saint-Gervais !

Du 11 au 15 février
Mon livre d'heures
Fanfareduloup Orchestra
A partir de l'œuvre de Frans Masereel
Dans le cadre de Mémoires blessées 6

Infos et réservations

 

Actualité
  À L'AFFICHE   À VENIR  
 
 
 
  À l'affiche 30 - 15
février

Au bord du monde
Cie Uranus, mise en scène Valentine Sergo
  — Du 6 au 8 février 2014
Testimony, récitatif
Charles Reznikoff, mise en scène Henri Jules Julien



— Du 11 au 15 février 2014
Mon livre d'heures
Frans Masereel, le Fanfareduloup Orchestra
 
  — Du 26 février au 1er mars 2014
Mademoiselle Else d'Arthur Schnitzler et
Après la répétition d'Ingmar Bergman
tg STAN


— Du 4 au 8 mars 2014
Scènes de la vie conjugale
d'Ingmar Bergman

tg STAN


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