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LA LETTRE Théâtre St-Gervais
Mégaphone
Première loge

Courez au 7ème étage de Saint-Gervais, il ne vous reste que trois soirs pour tenter l'expérience Las Vanitas (Marion Duval et Florian Leduc)… Après quoi Saint-Gervais entamera la dernière partie de sa saison 2013-2014. Vous jouirez d'abord des frasques d'un Dom Juan revisité par Christian Geffroy Schlittler (C'est une affaire entre le ciel et moi), qui vérifiera si le pouvoir de transgression de l'amoral amoureux demeure intact. Changement de décor avec le polar organique et virginal de Marie Fourquet, Mercedes-Benz W123, dont nous vous parlons ici depuis plusieurs semaines. C'est aux corps encore, mais bien vivants cette fois, que vous serez confrontés avec ceux des sportives d'élite dévoilés en trois temps par Judith Depaule (Corps de femme). Un peu d'humour avant l'été ? Claude-Inga Barbey et Doris Ittig laveront leur linge sale sous le regard de Dieu dans Laverie Paradis. Le Ciel, le corps, les femmes… C'est le refrain du printemps à Saint-Gervais.

Consultez le programme du printemps



L'info au vol
L'info au vol
Guillemets1 Du 27 au 29 mars, le Collectif F71 joue Foucault 71 à La Grange de Dorigny. Un spectacle militant à succès créé en 2005 et présenté pour la 1ère fois en Suisse à Saint-Gervais en janvier 2012. Guillemets2

Le billet signé Fait maison Hors scène
Hors scène Fait maison Le billet signé
Des slogans et des actes pour faire entrer le monde à Saint-Gervais

Daniel Vuataz,
rédacteur à St-Gervais

Si vous êtes un habitué de Saint-Gervais, vous connaissez les deux slogans de la maison.

Le premier, accroché en grand format près de la réception, rappelle avec Malraux que « La culture est une conquête ». Une conquête d'abord personnelle, une appropriation de ce qui n'est jamais donné d'avance ; pour chaque théâtre, une conquête du public également. C'est dans cet esprit que les directeurs des Scènes nationales françaises se réunissent pour échanger au sein du Groupe régional d'action culturelle (le GRAC). Saint-Gervais est la seule maison suisse à en faire partie. Lundi et mardi passés, une vingtaine de théâtres français ont donc répondu à l'invitation de Philippe Macasdar. Deux journées placées sous le signe de la diffusion : échanges sur les programmations, projets de coproductions, promotion des spectacles suisses susceptibles d'être présentés en France. Une possibilité pour Saint-Gervais de lier des partenariats à travers l'Europe en mettant en avant la qualité de ses productions. Les tournées de la compagnie l'Alakran (Oscar Gómez Mata) sont des exemples concrets de ces « conquêtes » que le GRAC permet.

Le second slogan, accroché à l'orée de la scène, annonce qu'« Ici c'est ailleurs ». Vraiment ailleurs : non content de sa dimension européenne, Saint-Gervais cultive une dynamique internationale. Des théâtres du monde entier y sont régulièrement présentés, en langue originale (ainsi des créateurs d'Iran, d'Inde, du Sénégal, de Grèce, de Bolivie ou d'Algérie ont déjà eu l'occasion de fouler la scène genevoise). À l'automne 2014, c'est l'Egypte (et plus particulièrement la scène alternative du Caire) qui sera à l'honneur. Traduire en termes artistiques l'importance internationale de Genève, voilà le souhait de ce théâtre, et de son directeur : « Genève rayonne dans le monde ; faisons en retour rayonner le monde à Genève ! »

Marie Fourquet : « Les femmes n'ont pas le monopole du chagrin »


Suite de l'interview de la semaine passée et épisode 5/10 de notre série autour de Mercedes-Benz W123, le polar de Marie Fourquet créé il y a deux semaines à l'Arsenic et présenté dès le 30 avril à Saint-Gervais.

L a Lettre : Vous remontez sur scène pour ce polar, mais en tant que « Marie Fourquet, l'auteure de la pièce ».
Marie Fourquet : Et je lis la partition de l'inspecteur, aux côtés des deux comédiens qui jouent le père (Pierre Banderet) et le frère de Juliette (Thomas Gonzales). Je le fais en partie parce que le discours sur l'auteur-metteur en scène « qui ne doit/peut pas monter sur scène » me barbe. Mais aussi parce que je voulais montrer, au sein de la même pièce, trois types de jeux très différents. Une palette, en somme : l'interprétation « à l'ancienne » très incarnée (le père), le jeu « naturel » des comédiens qui sortent actuellement des écoles (le frère) et, finalement, le texte lu de façon très distanciée (l'auteur en performance).

Sur scène, on parle beaucoup de femmes, mais il n'y a que des personnages d'hommes qui sont montrés. C'est une habitude chez vous…
Dans les faits divers relayés par les médias, c'est la figure de la femme qui est au centre. Elle y est presque sanctifiée : la mère en doudoune devant sa maison, les yeux rougis, dévastée par le meurtre de sa fille. La veuve éplorée. Les voisines qui témoignent… Le drame est toujours mis en scène au-travers des figures féminines ! Elles n'ont pas le monopole du chagrin. Je voulais montrer des hommes, saisir leurs réactions et leurs pensées après un événement aussi brutal. Et puis, de toute façon, me mettre dans la peau d'une femme, c'est pas ma came…



Du 30 avril au 17 mai
Mercedes-Benz W123
Cie ad-apte, Marie Fourquet

Infos et réservations
Le Dom Juan nouveau de Christian Geffroy Schlittler est arrivé


« Je suis contre une phrase telle que La liberté des uns se termine là où commence celle des autres. C'est le meilleur moyen de censurer toute résistance à la norme ». C'est ce que Christian Geffroy Schlittler a expliqué dans Sortir ce week-end en parlant de sa réécriture du Dom Juan de Molière (présentée dans moins d'une semaine à Saint-Gervais).

C'est une affaire entre le ciel et moi sera, sur le plan technique, une pure création de plateau. Christian Geffroy Schlittler a une nouvelle fois placé le « créateur interprète » au cœur de son processus théâtral. « Ce n'est pas un combat d'arrière-garde, c'est une réalité sociologique : la manière de créer ensemble a changé. Le metteur en scène n'est plus tout-puissant. » Sans être aussi démocratique que chez tg STAN par exemple (C. Geffroy Schlittler se réserve le final cut), le mode de création de L'agence Louis-François Pinagot est éminemment collectif.

Sur le plan du contenu, Christian Geffroy Schlittler entend donc interroger la capacité de « résistance à la norme » de son Dom Juan. Pour cela, il le parachutera dans un environnement intellectuel et social plutôt années 60. Y seront posées la question de Dieu (Est-il possible, comme Dom Juan, de ne même pas y penser ?), des femmes (Est-il possible qu'au final Dom Juan leur ait rendu service ?) et du moi (Est-il possible de ne jamais tenir compte des autres ?). « Car nous sommes tous égocentriques, et ceux qui disent le contraire le sont plus encore », résume Christian Geffroy Schlittler avec un sourire. « Pourtant, d'une façon ou d'un autre, on finit par se rendre compte, comme Dom Juan, qu'il y a… » Christian Geffroy Schlittler se tait. « Autre chose ? »



Du 1er au 18 avril
C'est une affaire entre le ciel et moi
L'agence Louis-François Pinagot, Christian Geffroy Schlittler

Infos et réservations

Actualité
À L'AFFICHE À VENIR


À l'affiche 11 - 29 mars
Las Vanitas
Cie Chris Cadillac,
Marion Duval et Florain Leduc
1er - 18 avril 2014
C'est une affaire entre le ciel et moi
L'agence Louis-François Pinagot, Christian Geffroy Schlittler


12 - 17 mai 2014
Corps de femme
Cie Mabel Octobre, Judith Depaule
30 avril - 17 mai 2014
Mercedes-Benz W123
Cie ad-apte, Marie Fourquet
27 mai - 14 juin 2014
Laverie Paradis
Cie Sans Scrupules, Claude-Inga Barbey et Séverine Bujard
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