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par Daniel Vuataz
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Et pour la suite ? Une vague de fraîcheur, d’audace et de jeunesse
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Une rampe de concert hérissée de spotlights, un épais nuage de fumée, trois silhouettes qui apparaissent, micro à la main… Du rock dans un théâtre ? J’étais lundi soir dans une salle lausannoise pour assister au filage d’un spectacle qui se jouera en avril à Saint-Gervais. Ça s’appelle Tu nous entends ?, c’est une création collective de trois jeunes talents issus de la Manufacture et ça promet d’être furieusement original !
Ce vent de découverte et de nouveauté qui souffle sur Saint-Gervais propulsera, en mars, de curieux individus sur le plateau de la grande salle. Un panda, un pingouin, un plancton et une goutte d’eau… Quel est
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leur point commun ? Que veulent-ils ? Pour le moment, les protagonistes de Recyclage et autres petites philosophies suspectes, fable écolo-théâtrale de la communauté d’artistes Zooscope, gardent leur mystère. Mais ne vous y trompez pas : ils vont tout balayer sur leur passage.
En mai, fais ce qu’il te plaît. Y compris prendre une claque avec un texte de Virginie Despentes, figure fascinante de l’engagement féministe contemporain. Ce King Kong Théorie mis en scène par Emilie Charriot (résidente à Saint-Gervais) a déjà fait se déplacer mille spectateurs en automne 2014 à Lausanne. La plupart en ont encore les yeux écarquillés.
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L’art du Recyclage selon Katy Hernan et Adrien Rupp
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C’est l’un des spectacles les plus excitants de cette saison : Recyclage et autres petites philosophies suspectes, du collectif pluridisciplinaire lausannois Zooscope. Le pitch est très simple : sept comédiens, pour parler d’écologie et du sens de la vie en société, débarquent sur un plateau dans le costume d’un rôle déjà joué, sans rapport les uns avec les autres… Katy Hernan et Adrien Rupp, les concepteurs de cet intrigant projet, ont répondu à deux de nos questions.
C’est quoi exactement, une « petite philosophie suspecte » ? Donnez-nous trois exemples…
Adrien : « On n’existe qu’au moment où on arrive à
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remplir toutes les cases d’un recensement étatique. »
Katy : « Un costume épais peut camoufler une personne, mais la parole peut la dénuder. »
Adrien : « L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, mais le présent à ceux qui se lèvent un peu plus tard… »
A votre avis, pourquoi ne faut-il rater Recyclage sous aucun prétexte ?
Adrien : Parce que vous avez toujours rêvé de voir un sac poubelle discuter avec un panda et une goutte d’eau…
Katy : … et parce que c’est la seule occasion que vous aurez de voir ces acteurs dans ces costumes, ensemble, sur la même scène ! Et aussi parce qu’on peut rire avec légèreté tout en se posant des questions profondes.
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Confrontez-vous aux écrans nomades d’Agostino Pacciani
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Nous vivons une époque où la technologie permet des choses impensables il y a encore dix ans. Comme partir au Kivu, au Kosovo ou en Argentine avec une caméra de poche pour tourner des mini-reportages. C’est ce qu’a fait Agostino Pacciani, photographe de métier mais vidéaste par opportunité. Les personnes rencontrées et interviewées pour l’exposition Un monde migrant ont pour point commun d’avoir laissé derrière eux leur pays pour la Suisse. Une réalité complexe documentée des deux côtés : ici, et là-bas.
« Exposition » n’est d’ailleurs pas le bon terme, tant il s’agit en fait d’une expérience. Car, autre avantage de la technologie,
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les récits de ces nomades contemporains sont accessibles au creux de l’oreille, sur tablettes individuelles. Il y a Guilain, doctorant congolais forcé de quitter son pays. Claudio, migrant économique en provenance d’Argentine. Rama, demandeur d’asile kosovar. Et puis ce Suisse qui a choisi de partir tenter sa chance à l’autre bout du monde… Les tablettes permettent surtout (dernier miracle de la technologie) de livrer ses réactions subjectives à chaud, sous forme de vidéos ; celles-ci sont ensuite directement projetées dans la dernière salle de l’exposition. Un « forum » numérique qui, en soi, vaut le détour. Jusqu’au 6 mars !
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Crédits photos :
Première loge © Isabelle Meister,
Billet signé © Sylvain Chabloz,
Fait maison © Joël Boucheteil,
Hors scène © Agostino Pacciani
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