|
|
Si cette newsletter ne s'affiche pas correctement, cliquez ici
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
par Daniel Vuataz
|
|
|
|
|
Face à lui : un café avec Denis Ponté
|
La première fois que j’ai rencontré le photographe Denis Ponté, c’était en janvier. Les attentats de Charlie Hebdo venaient d’avoir lieu. Nous devions parler de son projet d’exposition photo de femmes musulmanes à Saint-Gervais, mais nos discussions revenaient sans cesse vers l’actualité. Quel rôle l’art doit-il jouer dans cette lutte contre le fanatisme, l’horreur, les amalgames ? A cette époque déjà, Denis Ponté était persuadé que ses photographies, véritables armes à démonter les stéréotypes, arrivaient au bon moment. Entre temps, le projet Face à elle a pris
|
|
toute son ampleur : une exposition d’une cinquantaine de photos sur deux étages de la maison, un livre, le débat qui se poursuit au travers d’un livret, un plan de tournée en Suisse et à l’étranger.
Ce mardi, quand je lui donne rendez-vous à La Réplique pour évoquer le vernissage de l’exposition, l’actualité nous rejoint dans sa plus horrible brutalité. Paris est à nouveau en deuil. Denis me redit l’importance de continuer à montrer un Islam vécu dans la paix, intégré dans la cité, respectueux et respecté. L’exposition Face à elle ne fait pas autre chose.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dans le rôle d’Iris, Doris Ittig
|
Doris Ittig, quand on lui demande de parler de sa relation de travail et d’amitié avec sa complice de longue date Claude-Inga Barbey, se montre aussi volubile que le personnage qu’elle joue dans La damnation de Faustino. « C’est vrai que je parle tout le temps, y compris quand les autres essaient de bosser, mais par bonheur Claude-Inga sait faire le tri. Sur le lot, elle retient toujours la perle ! » Qui est Iris, son personnage dans la pièce ? « Une pauvre fille au grand cœur à qui il n’est arrivé que des m… mais qui prend tout du bon côté », explique Doris Ittig en vous fixant de ses grands yeux translucides.
|
|
Après la course-poursuite endiablée de Laverie Paradis, les deux jeunes grand-mamans (de la même petite fille !) remettent le couvert et proposent une nouvelle variation sur le thème du bien et du mal : « Claude-Inga va peut-être se moquer de ma candeur, mais pour moi, La damnation de Faustino est une preuve que l’espérance vaincra. Et, surtout, qu’elle ne se cache jamais là où on l’attend… » Son personnage va en prendre conscience : « Iris va découvrir que le véritable courage, c’est d’oser avoir peur. Et surtout, d’oser faire quelque chose de toute cette trouille. »
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dans le rôle de Norma, Séverine Bujard
|
Une voix grave qui surprend, une grâce naturelle : c’est certain, Séverine Bujard est de ces personnes qui vous magnétisent à la première rencontre. Pas étonnant que Claude-Inga Barbey lui ait confié le rôle de Norma dans La damnation de Faustino. « Norma est une ancienne tragédienne fatiguée par la vie. Elle a une belle carrière derrière elle, il lui reste d’ailleurs des bribes de Phèdre, mais dans la maison de repos où elle se retrouve parquée, on infantilise constamment ce passé », explique la comédienne assise au bord de scène.
Après avoir mis en scène le dernier opus du duo Barbey-
|
|
Ittig en 2013 (Laverie Paradis), Séverine Bujard repasse avec joie du côté du jeu. « J’adore ce sentiment de retrouver de vieux amis. Patrick Lapp, je le connais depuis cinquante ans ! Notre façon de fonctionner s’en ressent, il y a des automatismes, beaucoup de déconnades, mais Claude-Inga veille à ce que nous ne tombions jamais dans la facilité. Et puis, sa grande qualité est sa façon de nous tailler des rôles sur mesure sans que cela soit asphyxiant. » Norma ressemble-t-elle donc à Séverine Bujard ? « Oui, un peu. Mais pas autant qu’à Claude-Inga elle-même, si vous voulez mon avis… »
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Crédits photos :
Première loge © DR,
Billet signé © DR,
Fait maison © DR,
Hors scène © Luca Delachaux
|
|
|