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L’équipe de La damnation de Faustino vient de prendre possession de la grande salle pour les ultimes sessions de répétition. Les costumes arrivent, les décors se construisent, bref, le compte à rebours à commencé. Mais de quoi parlera ce dernier coup de théâtre de l’année 2015 ? « C’est une réinterprétation (très) libre du pacte de Faust, qui cède son âme au Diable en échange de la réalisation de tous ses désirs terrestres », explique Doris Ittig, partenaire de longue date de Claude-Inga Barbey au sein de la Compagnie Sans Scrupules. Sauf qu’ici, le deal est d’une autre nature, qu’on pourrait résumer de la sorte : « Donne-moi ton espérance et je t’assurerai à vie contre toutes tes peurs. » C’est à partir du 1er décembre. Marché conclu ?

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Le premier documentaire réalisé sur Matthias Langhoff (Matthias Langhoff – laisser la porte ouverte) sera montré en avant-première le 24 novembre à 19h30 au Théâtre de Vidy. Et le 25 novembre, ne manquez pas la navette gratuite affrétée pour Annecy : on y joue The last supper d’Ahmed El Attar (départ à 19h de Saint-Gervais).

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par Daniel Vuataz
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Face à lui : un café avec Denis Ponté

La première fois que j’ai rencontré le photographe Denis Ponté, c’était en janvier. Les attentats de Charlie Hebdo venaient d’avoir lieu. Nous devions parler de son projet d’exposition photo de femmes musulmanes à Saint-Gervais, mais nos discussions revenaient sans cesse vers l’actualité. Quel rôle l’art doit-il jouer dans cette lutte contre le fanatisme, l’horreur, les amalgames ? A cette époque déjà, Denis Ponté était persuadé que ses photographies, véritables armes à démonter les stéréotypes, arrivaient au bon moment. Entre temps, le projet Face à elle a pris

toute son ampleur : une exposition d’une cinquantaine de photos sur deux étages de la maison, un livre, le débat qui se poursuit au travers d’un livret, un plan de tournée en Suisse et à l’étranger.

Ce mardi, quand je lui donne rendez-vous à La Réplique pour évoquer le vernissage de l’exposition, l’actualité nous rejoint dans sa plus horrible brutalité. Paris est à nouveau en deuil. Denis me redit l’importance de continuer à montrer un Islam vécu dans la paix, intégré dans la cité, respectueux et respecté. L’exposition Face à elle ne fait pas autre chose.

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Voir le site web du projet.

Commander le livre Face à elle (Éditions Favre).

Télécharger gratuitement le livret de l’exposition.

Écouter Denis Ponté
sur Radio Vostok.
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Dans le rôle d’Iris, Doris Ittig

Doris Ittig, quand on lui demande de parler de sa relation de travail et d’amitié avec sa complice de longue date Claude-Inga Barbey, se montre aussi volubile que le personnage qu’elle joue dans La damnation de Faustino. « C’est vrai que je parle tout le temps, y compris quand les autres essaient de bosser, mais par bonheur Claude-Inga sait faire le tri. Sur le lot, elle retient toujours la perle ! » Qui est Iris, son personnage dans la pièce ? « Une pauvre fille au grand cœur à qui il n’est arrivé que des m… mais qui prend tout du bon côté », explique Doris Ittig en vous fixant de ses grands yeux translucides.

Après la course-poursuite endiablée de Laverie Paradis, les deux jeunes grand-mamans (de la même petite fille !) remettent le couvert et proposent une nouvelle variation sur le thème du bien et du mal : « Claude-Inga va peut-être se moquer de ma candeur, mais pour moi, La damnation de Faustino est une preuve que l’espérance vaincra. Et, surtout, qu’elle ne se cache jamais là où on l’attend… » Son personnage va en prendre conscience : « Iris va découvrir que le véritable courage, c’est d’oser avoir peur. Et surtout, d’oser faire quelque chose de toute cette trouille. »

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Dans le rôle de Norma, Séverine Bujard

Une voix grave qui surprend, une grâce naturelle : c’est certain, Séverine Bujard est de ces personnes qui vous magnétisent à la première rencontre. Pas étonnant que Claude-Inga Barbey lui ait confié le rôle de Norma dans La damnation de Faustino. « Norma est une ancienne tragédienne fatiguée par la vie.  Elle a une belle carrière derrière elle, il lui reste d’ailleurs des bribes de Phèdre, mais dans la maison de repos où elle se retrouve parquée, on infantilise constamment ce passé », explique la comédienne assise au bord de scène.

Après avoir mis en scène le dernier opus du duo Barbey-

Ittig en 2013 (Laverie Paradis), Séverine Bujard repasse avec joie du côté du jeu. « J’adore ce sentiment de retrouver de vieux amis. Patrick Lapp, je le connais depuis cinquante ans ! Notre façon de fonctionner s’en ressent, il y a des automatismes, beaucoup de déconnades, mais Claude-Inga veille à ce que nous ne tombions jamais dans la facilité. Et puis, sa grande qualité est sa façon de nous tailler des rôles sur mesure sans que cela soit asphyxiant. » Norma ressemble-t-elle donc à Séverine Bujard ? « Oui, un peu. Mais pas autant qu’à Claude-Inga elle-même, si vous voulez mon avis… »

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Pendant ce temps...

… du côté des résidents de Saint-Gervais : ne manquez pas, mercredi 25 novembre prochain (18h30-20h30), la présentation des résultats de terrain de « Projections et Paroles » (projet de médiation culturelle mené depuis 2012 auprès de jeunes en difficulté du canton de Genève auquel Imanol Atorrasagasti participe). François Gremaud écume Paris avec Pierre Mifsud et sa sidérante Conférence de choses jusqu’au 28 novembre. Dans un autre registre, nous apprenons avec joie que Zoé Cadotsch est l’une des lauréates des Prix artistiques nyonnais 2015. Bravo à elle !

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Crédits photos :
Première loge © DR, Billet signé © DR,
Fait maison © DR, Hors scène © Luca Delachaux