Le DVD documentaire de Judith Depaule Corps de femme – Sportives suisses sort aujourd’hui. Rendez-vous ce soir (jeudi), 19h, pour une projection publique en présence de la réalisatrice et metteure en scène.

Judith Depaule était d'ailleurs l'invitée des Matinales d'Espace 2 il y a quelques heures.

Europe, migration, création… Ici, on approfondit!

« Il y aura violence, ce n’est qu’une question de temps. Les populations défavorisées qui entourent l’Europe sont tellement nombreuses. Elles ne vont pas éternellement demander la permission de bénéficier à leur tour des richesses du continent… »

Cette phrase, c’est le photographe québécois Philippe Ducros qui me l’a dite, en février 2014 lors de son passage à Saint-Gervais. Il y a un an et demi, elle sonnait un peu alarmiste. Aujourd’hui, c’est en train d’arriver. Il suffit d’ouvrir les yeux. Ou n’importe quel journal (j’ai

sous la main des titres aussi différents que Sept.info, La Couleur des jours ou Neon…). Réfugiés. Crise migratoire sans précédent. Exodes massifs vers l’Europe.

Comment parler de cela dans un théâtre ? A Saint-Gervais, on a décidé de ne pas rester en surface. La manifestation Ici c’est ailleurs rassemblera pendant quatre jours des artistes, penseurs, témoins, migrants de tous horizons. Pour approfondir, ensemble. Ça commence dans un peu moins de trois semaines. Le rendez-vous est pris.

Consultez le programme complet de la manifestation

Trois excellentes raisons de venir voir Retalk

Depuis mardi, le 7ème étage est devenu le théâtre de discussions passionnées. On y entend les bandes originales de films fantastiques, on y croise des spectateurs ressortant de la salle avec des têtes illuminées, d’autres poursuivant le débat à coup de références cinématographiques pointues… Le phénomène Retalk se répand comme une trainée de poudre. Voilà trois bonnes raisons de venir voir de vos propres yeux.

1. Parce que vous vous êtes toujours demandé, en grand cinéphile, ce que East of Borneo (1931, l’un des

premiers films réalisés en « collage de bandes trouvées ») et Blair Witch (1999) pouvaient bien avoir en commun…

2. Parce que Julia Perazzini et Valerio Scamuffa sont des conférenciers de très haut vol. Même barbouillés de sang (spoiler !).

3. Parce qu’on adore l’idée qu’on puisse, dans un théâtre mieux qu’ailleurs, parler de cinéma, d’images et de rapport troublant et troublé à la réalité.

Le « pape » des Arméniens de passage à Saint-Gervais

Les commémorations battent leur plein en Suisse autour du centenaire du génocide des Arménien. Elles donnent parfois lieu à des scènes inattendues, comme à Saint-Gervais, où l'on pouvait croiser ces jours dans les couloirs le Catholicos arménien de Cilicie Aram 1er. Si le "pape" des Arméniens est venu ici, c'est que l'exposition Fragments, visible aux 1er et 2ème étages de la maison, met pour la première fois en lumière l'importance de l'oeuvre suisse – celle de ses journalistes, de ses citoyens – dans l'accueil et le soutien aux victimes et réfugiés du génocide. A ne pas rater !

Aram 1er poursuivra sa route en Suisse, d’abord à Begnins (ce soir, jeudi 24 septembre) où 250 orphelins arméniens rescapés du génocide trouvèrent refuge, avant de prendre part à une célébration œcuménique à la cathédrale de Berne ce vendredi. Une visite samedi à Walzenhausen, en Appenzell, conclura ce passage remarqué. L’occasion de redécouvrir trois figures locales qui jouèrent un rôle déterminant dans l’aide aux victimes du génocide : Jakob Künzler, Antony Krafft-Bonnard et Léopold Favre.