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e printemps arrive et sur les scènes de Saint-Gervais, ça fourmille de théâtre. Les deux pièces à voir en ce moment sont des miroirs tendus. Chacun peut s'y reconnaître. La première, Le fantasme de l'échec, à découvrir de toute urgence jusqu'à samedi, est une investigation trépidante et drolatique sur le succès et l'échec en milieu artistique. Aux commandes et sur scène, au milieu d'un savoureux fatras d'écrans improvisés et de chansons : Véronique Bettencourt (à découvrir là et là).
Le succès, la deuxième compagnie l'a côtoyé de près. Dès mardi prochain, le Collectif l'avantage du doute revient à Saint-Gervais
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Mercredi, à l'issue de la représentation du spectacle de Véronique Bettencourt (18 mars), l'artiste Daniel Berset évoquera sa relation au succès et à l'échec. Toujours en marge du Fantasme de l'échec, et toujours autour de cette question, une dizaine d'artistes de la région nous ont livré leur point de vue. Toutes les réponses sont à découvrir dans la rubrique « Hors scène » et sur le site GenèveActive.
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présenter sa pièce générationnelle et acclamée Tout ce qui nous reste de la révolution, c'est Simon. Sur scène, un vieux soixante-huitard est questionné par trois grandes filles trentenaires au sujet de Mai 68. « Criant de vérité » (Libération), « truculent » (L'Humanité), « Quel doigté ! » (Le Temps), on en ressort « la tête dans les nuages » (Le Monde).
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Le succès pourquoi, et pour qui ? Plus que 4 soirs pour le savoir
par Daniel Vuataz
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C'est entendu, rien ne ressemble moins à un artiste qu'un autre artiste. Et face à la réussite, à l'argent, à la reconnaissance, à la gloire, personne n'est égal. Véronique Bettencourt est bien placée pour le savoir, et même doublement. Elle est elle-même artiste. Et elle a dernièrement entrepris un road trip micro-perche et caméra au poing entre Lyon et Paris dans l'intention de questionner peintres, cinéastes, écrivains et gens de théâtre. Le résultat, sur scène, s'appelle Le fantasme de l'échec. Une success story !
« Le disparate fait partie de moi : le super 8, la chanson, la sociologie, le jeu, tout se mêle naturellement… » raconte Véronique Bettencourt. Sur le plateau intimiste du 7e étage se côtoient guitare sèche, chansons pince-sans-rire, écrans à foison et parties de jonglage socio-ludique. Véronique et ses acolytes parlent, chantent, courent, enquêtent, ils cherchent à savoir : le succès pour qui, et pourquoi ? Dans quel livre, chez quel auteur, dans quelle bouche trouver la réponse ? La loi de Paretto ? Le tarot ? Les arcanes de l'astrophysique ? Et si c'était La Fontaine et sa Perrette au pot de lait qui avait raison depuis le début ?
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Jusqu'au 21 mars
Le fantasme de l'échec Véronique Bettencourt / Cie Fenil Hirsute
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« Moi, il me faut juste un bon salaire, la révolution je m'en fous ! »
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ui est Simon ? Et de quelle révolution parle-t-on ? Un spectacle sur Mai 68. Encore un ? De livres en documentaires, la grande explication avec la génération de Mai a eu lieu. Il est temps de passer à autre chose. Tout ce qui nous reste de la révolution, c'est Simon part donc d'un décalage générationnel. Simon avait 20 ans en 68, Simon l'« ex-mao » a tout connu, la Californie en 1967, la Sorbonne occupée, le militantisme, la drogue, l'amour libre… Trois grandes filles trentenaires papillonnent à ses côtés, les pieds dans un « monde pourri », mou, où tout semble se dérober. « Et qu'est-ce qu'on fait avec ça ? » La route doit se tracer, avec ou sans idéaux : à l'heure du chômage de masse, du cocooning et de l'individualisme, il est question d'héritage, de transmission, d'utopie, à tous les étages, par-delà les écarts générationnels…
Le mot « camarade » sonne comme une vieille casserole ? La force première de Tout ce qui nous reste… réside dans son apparente sincérité. La proposition est un pur joyau, un bijou qui redonne espoir. Une politique de la nuance qui donne l'avantage au doute et la victoire au « mentir vrai ». Un éloge du théâtre pour brouiller les pistes.
Ce texte est intégralement constitué de fragments de critiques parus dans Le Monde, Le Monde Magazine, L'Humanité, Charlie Hebdo, Le Temps et La Tribune de Genève.
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24 - 29 mars
Tout ce qui nous reste de la révolution, c'est Simon Collectif L'avantage du doute
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