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« C'est sympa d'être deux, mais c'est mieux d'être trois »
par Daniel Vuataz
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François Gremaud, Michèle Gurtner et Tiphanie Bovay-Klameth sont des artistes hors norme. Il suffit de les voir enchaîner perruques et personnages durant la grosse heure que dure Western Dramedies pour s'en convaincre. « C'est sympa d'être deux, mais c'est mieux d'être trois », chantent à tue-tête les trois fellows sur des harmonies country, en demi-cercle devant leur mobile home américain. Effectivement, ces trois-là font des miracles ! Sur scène, il n'y a rien d'autre qu'eux, quelques chaises et le guitariste Samuel Pajand (qui campe à cet instant un fils de Ravi Shankar un peu stone), mais on s'y croit vraiment : l'ambiance fin de soirée en mode ciel rougeoyant devant la caravane, la nostalgie des late seventies, le spectre des drogues, de la junk food, les dérives évangélistes, le ridicule des comédies musicales… L'Amérique telle qu'on nous la ressert, en somme. Avec quelque chose de singulier, pourtant. Une étrangeté qui tient, peut-être, à cette manière qu'ont les trois créateurs de se tenir toujours dans l'entre-deux : ni complètement mimétiques, ni complètement parodiques. Ni complètement comiques, ni complètement tragiques. Complètement artistes, oui !
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jusqu'au 18 octobre
Western Dramedies
Création collective
GREMAUD/GURTNER/BOVAY
2b company
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Un récit d'aventure hors du commun : la Bolivie arrive à Genève
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L'
Iran, le Sénégal, la Grèce, l'Algérie, l'Egypte bientôt… Et la Bolivie dans deux semaines ! Non, Saint-Gervais n'usurpe pas son slogan : ici, c'est bel et bien ailleurs. La troupe de comédiens boliviens fraîchement diplômés de l'école de La Paz, emmenée par le metteur en scène Jean-Paul Wenzel, joue ses dernières dates à Paris au Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine ; ils seront ici dans deux semaines. Le teaser vidéo du spectacle annonce la couleur : « Un groupe de soldats perdus lutte dans le Chaco, cette nature aride, prête à les dévorer. Chacun cherche l'espoir à sa manière : illusions, superstitions, colères, souvenirs heureux. Ou alors… un acte de création qui va transcender la peur de la mort. »
C'est à l'auteur franco-bolivien Adolfo Costa du Rels que Wenzel a emprunté ce texte puissant : « Les égarés du Chaco illustrent avec vaillance un récit d'aventure hors du commun », note L'Humanité. Adaptée par Arlette Namiand, la dramaturge de la compagnie Dorénavant (et éditée aux Solitaires intempestifs), la pièce promet un grand moment de théâtre. Vif, brûlant et dépaysant à souhait.
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28 octobre - 1er novembre
Les égarés du Chaco
D'après La Lagune H3 d'Adolfo Costa du Rels
Dorénavant Cie, Jean-Paul Wenzel /
Escuela Nacional de Teatro (Bolivie)
Adaptation Arlette Namiand
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