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Encore quatre jours et la saison 2013-2104 prend fin officiellement. Le point d'exclamation de ces dix magnifiques mois de théâtre a été confié à Claude-Inga Barbey et Doris Ittig, le duo le plus emblématique de Suisse romande. Leur pièce, Laverie Paradis, à voir encore jusqu'à samedi, est « un geyser d'autodérision et d'humour caustique » dans lequel une Claude-Inga « en putto un brin fielleux » tente par tous les moyens de convertir une Doris « en nuisette, les cheveux en bataille, parfaite ambassadrice du petit peuple » (La Tribune de Genève). Du divertissement, bien sûr, mais aussi de la profondeur et de l'humanité : « Car les deux quinquagénaires, lestées du poids de la vie et de ses blessures, se font aussi les porte-parole de ceux que le destin a cabossés » (Sortir). Du baume au cœur !
Jusqu'au samedi 14 juin, Laverie Paradis
Cie Sans Scrupules, Claude-Inga Barbey et Doris Ittig
Claude-Inga Barbey était hier l'invitée culturelle du 12:45 sur la RTS
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L'été italien d'Oscar Gómez Mata
Daniel Vuataz,
rédacteur à St-Gervais
Philippe Macasdar se souvient avec émotion de sa première rencontre avec Oscar Gómez Mata. Nous sommes en 1997 et le jeune artiste basque vient monter à Saint-Gervais la pièce d'un certain Rodrigo García : jouée plus de cent fois, Boucher espagnol marque la naissance tonitruante de la compagnie l'Alakran, qu'Oscar Gómez Mata fonde avec Delphine Rosay et Pierre Mifsud. Le début d'un compagnonnage qui a aujourd'hui largement dépassé les frontières de Saint-Gervais : « L'Alakran est l'une des rares à porter haut l'étendard de Genève, Ville et canton, et de la Confédération » (Le Courrier).
Dernière réalisation en date : La Maison d'Antan, présenté à Saint-Gervais en octobre 2013 et tourné depuis en Suisse et en France. Cet été, la pièce franchit la frontière des langues ! Le Festival Inteatro (Ascona) l'a programmé en ouverture de sa 36ème édition. Vision anarchisante du conte éponyme de Robert Louis Stevenson (1895), La Casa di Eld (son titre italien) repose sur une distribution mêlant professionnels et amateurs, en l'occurrence une vingtaine d'enfants et adolescents recrutés à chaque fois sur les lieux mêmes du spectacle. Une liberté et un goût pour l'innovation qui correspondent à merveille aux visions d'un festival d'ampleur internationale à l'affût de nouveaux talents et d'artistes émergents !
3 juillet
La Casa di Eld / La Maison d'Antan
Cie l'Alakran
et Oscar Gómez Mata
Festival Inteatro (Villa Nappi, Polverigi)
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Vendredi, Julie Gilbert
met le travail en abyme
Vous vous reconnaissez dans cette histoire ? « Jeanne, la quarantaine, travaille dans l'événementiel. Soumise à une grosse pression, elle n'a pas d'horaires fixes ni de vie extra-professionnelle. Elle assume et accepte sa situation, jusqu'au jour où elle doit s'occuper d'une très grosse entreprise aux méthodes discutables. C'est le moment que Jeanne choisit pour agir… » Voilà comment Julie Gilbert, auteure, scénariste et résidente à Saint-Gervais, présente le synopsis d'un projet au long cours intitulé Jeanne au travail.
Pensé comme un film entre docu et fiction, Jeanne au travail est né il y a trois ans d'une rencontre entre la réalisatrice Arlette Buvat, la comédienne Valérie Blanchon et Julie Gilbert. Se développant au gré des résidences et se nourrissant des réflexions de spectateurs, le projet s'apprête à franchir une nouvelle étape. Les trois artistes vous convoquent donc, ce vendredi 13 juin à 19h, pour un pointage sur l'état de l'écriture. Au programme, une lecture du scénario, une présentation du matériau cinématographique accumulé et une discussion ouverte sur les enjeux du film : nos capacités d'auto-exploitation et la soumission de notre corps aux exigences de nos activités professionnelles. Vous passez après le travail ?
Vendredi 13 juin, 19h, 7ème étage
Jeanne au travail
workshop et discussions autour du film en travail de Julie Gilbert, Arlette Buvat et Valérie Blanchon
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Cet été, partez sur la route avec le Bulli Tour Europa
C'est l'un des événements de la saison prochaine : en février 2015, Claire Audhuy et sa compagnie Rodéo d'âme viendront présenter une pièce créée il y a deux ans dans un camp de réfugiés palestiniens. Frères ennemis, jouée à l'origine en arabe par des amateurs, apporte la preuve qu'il est possible de faire du théâtre n'importe où, même adossé à l'absurdité d'une frontière ou d'un mur.
Le théâtre, pour Claire Audhuy, est une forme de résistance. Et un appel à prendre le large ! Partie il y a un mois avec le vidéaste Baptiste Cogitore pour un nouveau projet (un périple de 10'000 km en VW T2 « Bulli » sur les routes de l'Europe), la jeune auteure et doctorante en recherches théâtrales de l'Université de Strasbourg fait figure de porte-drapeau des « théâtres de l'extrême ». Puisant son inspiration dans le vécu du voyage (à l'image de la démarche de l'auteur-photographe Philippe Ducros), Claire Audhuy arpentera donc le Vieux Continent cet été à la rencontre des minorités et des oubliés de cette grande – et fragile – mosaïque. Le Bulli blanc et jaune s'enfonce à présent, sans chauffage, dans les montagnes des Balkans. Avant de mettre le cap sur l'Ukraine. Une nouvelle matière à théâtre ? Bonne route !
Suivez et soutenez le Bulli Tour Europa de Claire Audhuy et Baptiste Cogitore sur Facebook
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