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« Notre marque de fabrique depuis le début : le théâtre de l’oralité. Quand on retranscrit ce qui est réellement dit, cela crée une partition qui est très précise, une partition de musique. Ces respirations, ces bégaiements, ces accélérations, ce sont nos didascalies personnelles. Elles révèlent qui nous sommes vraiment. »
(Jean-Baptiste Roybon, RTS)
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Genève sur toute la ligne
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« C’est un spectacle et une exposition pour le moins novateurs qui seront proposés à Genève dans quelques jours » (RTS). Après des mois de terrain, de rencontres et de travail, voici donc l’heure de La Ligne ! Il y a une année et demie, la Compagnie Kokodyniack entrait en résidence à Saint-Gervais. Avec une mission : « Faire de Genève une matière théâtrale ». Jean-Baptiste Roybon, Alban Kakulya, Basile Lambert, Claire Deutsch et les autres se sont plongés sans compter le long de leur fameuse Ligne rouge tendue à travers la ville. Le résultat est doublement excitant. À découvrir côté photo dès aujourd’hui, avec l’exposition grand format et en plein air des installations de terrain d’Alban Kakulya (vernissage mardi 2 mai à 18h30 sur la place de Saint-Gervais). Et côté scène dès le mardi 9 mai, pour deux semaines de représentations du spectacle dans la grande salle de Saint-Gervais.
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« Se raconter, c’est une façon de s’inscrire dans le monde. Les expériences racontées dans La Ligne sont communes à tous, universelles. D’où vient-on ? Comment est-on né ? Comment a-t-on grandi ? Notre premier amour, la place de notre travail, la place des autres, comment nous nous préparons à quitter ce monde… »
Jean-Baptiste Roybon
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« Racontez-moi votre vie, du plus loin de vos origines jusqu’à notre rencontre… »
Prenez une règle et un plan de Genève. Sur le plan, tracez une ligne droite dans la grande diagonale de Plainpalais, prolongez-la vers le sud et le nord. Maintenant, partez à pied sur votre ligne. Que rencontre-t-on sur un tel parcours ? Quels paysages, quels bâtiments, quelles histoires ? La Compagnie Kokodyniack a réalisé cette traversée – 90 km entre ville et campagne. Après des mois d’investigations et de rencontres, ils présentent le résultat de cette expérience dans un spectacle uniquement constitué des paroles recueillies sur le terrain, transmises sur scène au mot près, à l’hésitation près. Travail puissant d’entremêlement d’une fibre humaine et d’un tissu urbain, démarche passionnante de restitution de l’oralité, La Ligne déroule toutes les grandes thématiques de la fourmilière existentielle. Quelque part au-dessous bat le cœur d’une ville.
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« La Ligne se glisse sous le pont ferroviaire de la rue Voltaire un lundi matin à 3 heures. Genève dort encore à l’exception de quelques-uns qui rentrent tard ou sortent tôt. Équipés de gilets fluorescents et d’un casque de chantier surmonté d’une caméra, nous donnons l’air de travailleurs CFF assignés à des travaux de maintenance… »
Alban Kakulya
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« On dirait du Photoshop, mais non, tout est vrai »
Faire entrer Genève dans un théâtre, c’est plus simple que de mettre Paris en bouteille. Il suffit d’aller à la rencontre des gens, le long d’une ligne pas si imaginaire que cela. Durant toute leur phase de terrain, les membres de la Compagnie Kokodyniack ont reproduit ce rituel : ils ont tendu un ruban rouge de 50 mètres de part et d’autre des routes et des frontières, des passages sous-voies et des pentes enneigées du Salève, croisant un skatepark, une piste d’aéroport, des appartements… Chacune de ces éphémères installations a été photographiée par Alban Kakulya. Exposées en grand format à deux pas du théâtre sur la place de Saint-Gervais, au bord du Rhône, ces images racontent la vie d’une cité riche en perspectives et contradictions. Des temporalités, des destinées et des lieux reliés par un même fil rouge ; l’autoportrait kaléidoscopique de Genève, en somme. |
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La théorie des fourmis
« Si vous prenez une fourmi
vous pouvez l’étudier
pendant mille ans
vous n’arriverez jamais
à découvrir la forme d’une fourmilière /
il faut mettre beaucoup de fourmis
toutes ensemble
et les laisser faire
et elles font une fourmilière
mais si vous étudiez une fourmi
toute seule
vous n’arriverez jamais
à comprendre. »
Giuliana et Federico C.
Psychophysiciens du CERN interviewés pour La Ligne |
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