Cédric Vincensini, photographe et fonctionnaire genevois, a suivi les journées de grève de l’automne dernier. À la fois acteur et spectateur de cette lutte sans précédent à Genève, il expose ses clichés à Saint-Gervais. Entrée libre, du lundi au vendredi, de 12h à 18h.

Pour finir en beauté

Comment « marquer le coup », à la fin d’une saison théâtrale, d’un cursus d’études, d’un parcours artistique ? La réponse est simple : en venant à Saint-Gervais avant l’été !

Voir de très jeunes comédiens d’abord : les 1er et 2 juin, le spectacle de sortie de la Manufacture fait étape dans la maison. Sous un titre que Rodrigo García n’aurait pas renié (Si seulement j’avais une mobylette, j’aurais pu partir loin de tout ce merdier), les seize diplômés ont travaillé avec Frank Vercruyssen (Tg STAN) autour de l’univers du cinéaste culte

Roy Andersson et des trésors de la poésie arabe.

Que sont-ils devenus ? C’est la question que l’école Serge Martin, après trente ans d’activité, pose au public. En parlant de ses propres diplômés, bien sûr. Du 2 au 25 juin, sous la bannière du festival Plein tube et dans de nombreux théâtres romands, venez (re)découvrir ces artistes qui continuent de marquer le paysage. Saint-Gervais accueillera la Conférence de choses de Pierre Mifsud et François Gremaud (6-8 juin), ainsi qu’Une Énéide de Sandra Amodio (7-8 juin).

Un carré d’as pour deux soirées de haut vol

Deux face-à-face mémorables. Deux soirées pour se réunir autour du théâtre et du cinéma, de la littérature et de l'espace public. Ça vous tente ? Jeudi prochain 26 mai, Saint-Gervais rend hommage à Benno Besson et Matthias Langhoff. Deux destinées (pas encore achevée pour le second, heureusement !) qui se croisent et s’entrecroisent autour de Brecht, de l'Europe, de la Suisse, de Genève… La projection des documentaires Matthias Langhoff – Laisser la porte ouverte(Olivier Zuchuat, 2015) et Benno Besson – L’ami étranger (Philippe Macasdar, 1993) précédera une discussion avec les deux réalisateurs.

Deux semaines plus tard, le jeudi 9 juin, Saint-Gervais invite Ruedi Baur et Karelle Ménine au vernissage d’un livre aussi beau qu’intrigant, La phrase, sous-titré « une expérience de poésie urbaine ». L'année passée à Mons, capitale européenne de la culture 2015, les deux artistes ont écrit à la main pas moins de dix kilomètres de poésie à travers la ville ! Pour le designer franco-suisse (auteur de la fresque littéraire qui habille en ce moment la façade de Saint-Gervais) et l’ancienne journaliste à France Culture, la littérature a, physiquement, sa place au cœur de la cité.

Genève I love you !

En réaction au projet de coupes dans le budget de la culture en Ville de Genève, et pour apporter son soutien au double référendum du 5 juin prochain, Saint-Gervais fait entendre la voix des amoureux de l’offre culturelle genevoise.

« Les aides institutionnelles ne sont pas là pour engraisser des mécanismes déjà bien huilés ou des replis de pensées adipeuses. Elles sont la pointe de l’iceberg d’une énergie massive mise au service de tout être humain pour en apprendre plus sur lui-même. Le riche réseau genevois de théâtres, salles de concert, galeries, musées, maisons d’édition, librairies est encore le moyen le plus sûr de perturber nos raisonnements préconçus et d’enrichir nos connaissances hors du parcours éducatif. » (Laurence G.)

« L’offre culturelle d’une ville fait son âme – et une ville sans âme n’est pas une ville où il y fait bon vivre. » (Lena E.)

« Limitez la culture, vous perdrez la liberté. »
(Mical S.)

« En attaquant la culture, c’est notre vie même qui est menacée. J’ai grandi à Genève et j’ai pu observer cette ville se faire noyer par ses propres ambitions, se faire rattraper par ses propres clichés. Genève n’est pas que la ville des banques. Sans la culture, Genève deviendrait une ville morte. » (Arthur B.)