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Voilà six jours que Carlo Brandt a élu domicile sous la passerelle en béton de l’aula du Collège Rousseau. Le comédien vous y attend tous les soirs, à la nuit tombante. Il y présente Je reviendrai, l’histoire de Zysman Wenig, Juif français d’origine polonaise décédé en 2013 à l’âge de 101 ans après avoir traversé les pires années du XXe siècle : l’arrestation à Paris en 1939, le camp d’internement de Pithiviers, les lettres clandestines à sa femme puis le transfert à Auschwitz, Ebensee où il faut tromper la mort par tous les moyens, la libération, le retour inconcevable quatre ans plus tard… Carlo Brandt a découvert la trajectoire de ce miraculé lorsqu’on lui a demandé de faire la voix off du témoignage de Zysman
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Wenig déjà centenaire. « Faites ce documentaire si vous voulez, mais moi je vais aller dire cette parole sur place, dans les classes et vers le public. » Ne la ratez pour rien au monde. C’est jusqu’au 15 mai.
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Je reviendrai au Collège Rousseau
par Daniel Vuataz
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es oiseaux chantent autour du Collège Rousseau, bloc de béton perdu dans la verdure et les villas. Carlo Brandt s’avance pour saluer la poignée de privilégiés rassemblés sous la structure de béton qui lui sert de scène. « Bonjour, je m’appelle Zysman Wenig, je suis Juif français, j’ai 100 ans et je vais vous raconter comment j’ai survécu aux camps d’extermination nazis… » Un micro, un projecteur vidéo. Et la voix extraordinaire de Carlo Brandt.
Une heure et quart plus tard, il fait nuit, les oiseaux se sont tus et je suis sous le choc. Une berceuse yiddish nous accompagne vers la remontée. « Plus jamais ça », répète le vrai Zysman, projeté contre le béton au milieu d’images des trois camps où il a été détenu. « Le plus difficile, c’était de vivre… » Obstiné, tenace, Zysman est passé entre les mailles de la machine d’extermination. Son témoignage, ses lettres, sont sidérants. « C’est dans les théâtres qu’il reste le moins de verbe, dans les cinémas qu’il reste le moins d’image. Vous imaginez cette parole-là sur un plateau, avec des gens dans des fauteuils ? » explique Carlo Brandt. On lui promet qu’on reviendra, ici, sous les escaliers du Collège Rousseau, avec d’autres amis, réentendre l’histoire de Zysman Wenig. |
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1er – 15 mai
« Je reviendrai » Témoignage
Lettres de Zysman Wenig à sa femme Khayè
Carlo Brandt
Spectacle hors les murs
en plein air par tous les temps
Collège Rousseau
Av. du Bouchet 16A
1209 Genève
20h30
Relâche le 9 mai
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En relisant ta lettre…
par Celine Bolomey
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… Je m’aperçois que l’orthographe et toi ça fait deux :
C’est toi que j’aimme – ne prend qu’un m – par dessus tout
Ne me dis point – y en manque un – que tu t’en fous
Je t’en supplıe – point sur le i – fais-moi confiance
Je suis l’esclàve – sans accent grave – des apparences
c’est ridicule – C majuscule – c’était si bien
Tout ça m’affecte – ça c’est correct ! – au plus haut point.
Contrairement à Gainsbourg, je n’ai nullement jugé votre orthographe et me trouve bien peu spécialiste en amour pour émettre quelque critique sur vos magnifiques lettres qui nous sont déjà parvenues. Et pour être honnête, ne devrait-on pas juger une lettre d’amour à l’effet qu’elle fait sur sa/son destinataire ? Merci de vous être jetés sur la plume, continuez !
Sinon, dès aujourd’hui et en attendant L’âne et le ruisseau, découvrez Un Spectacle dans un Fauteuil : dans le cadre du café La Réplique, trois stations d’écoute où vous pourrez vous installer et écouter des compilations de textes de Musset. Voici un extrait pour vous mettre l’eau à la bouche :
… N’ayant plus soif à force de boire la nouveauté et l’inconnu, je m’étais trouvé une ruine moi-même. Cependant sur cette ruine il y avait quelque chose de bien jeune encore ; c’était l’espérance de mon cœur, qui n’était qu’un enfant, et qui venait de recevoir une blessure mortelle. La perfidie de ma maîtresse l’avait frappée au plus haut de son vol, et je me sentais comme un oiseau blessé qui agonise. Je n’avais vécu que par cette femme ; douter d’elle c’était douter de tout ; la maudire tout renier ; la perdre tout détruire. |
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Questions d’amour n°2, Shobana répond à Celine Bolomey
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12 - 23 mai
L'âne et le ruisseau
Alfred de Musset / Christian Geffroy Schlittler / L'agence Louis-François Pinagot
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