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Anecdotes
Saint-Gervais Le Théâtre La Lettre
Première Loge
26.11, N°40 Twitter Facebook

C ombray, c'est le village d'enfance (fictif) de Marcel Proust. C'est aussi le titre du premier chapitre du roman Du côté de chez Swann, le premier des sept volumes que compte A la recherche du temps perdu, ce monument de la littérature dont on connaît souvent la première phrase, rarement plus. Depuis hier soir et jusqu'à samedi, Michel Voïta, seul sur scène, vient nous Dire

Michel Voïta a commencé à Dire Combray il y a exactement un an, à Vevey, payé au chapeau. Depuis, le spectacle a été joué près de quarante fois dans toute la Suisse romande et en France.

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Combray. Un grand moment de théâtre, incarné, inouï, palpitant. Le comédien vaudois l'admet, ces quelques pages tirées de Proust constituent « le texte le plus compliqué que j'ai fait en quarante ans » ; sa force, c'est de le rendre accessible à tous, notamment au travers d'« un humour au second degré » qui court tout au long du spectacle (La Tribune de Genève). Oubliez tout ce que vous savez sur Proust, et venez faire un tour… du côté de chez Voïta !

Photo Première Loge
Billet Signé Michel Voïta dompte La recherche du temps perdu

par Daniel Vuataz

Photo Billet Signé

«Dans un futur plus ou moins proche, on ne publie plus de livres jusqu'à nouvel avis, y en a déjà trop, lisez déjà ceux qu'y a. » Voilà une prophétie écrite par le personnage de Joël Maillard dans Ne plus rien dire (à voir la semaine prochaine à Saint-Gervais) qui doit faire sourire Michel Voïta, présent jusqu'à samedi dans la grande salle avec Dire Combray, son hommage à un texte… déjà centenaire !
Car A la recherche du temps perdu (c'est de ce cycle romanesque culte dont on parle, et plus précisément du premier chapitre du premier de ses sept volumes) passionne et impressionne toujours autant. Colossal (un million et demi de mots, 90 heures de lecture …), mythique (d'abord publié à compte d'auteur !), prétendument réservé aux connaisseurs (toujours livre préféré des écrivains français actuels), cet Everest romanesque devient pourtant, dans la bouche de Michel Voïta, une heure et demie de bonheur. « Je reçois à la sortie du spectacle beaucoup de personnes venant me dire qu'ils allaient la lire, cette Recherche, maintenant », rapporte le comédien, qui assume sa lecture de Proust : « Je cherche à rendre au plus près de ce que je crois avoir compris de cet auteur particulier. » Venez voir comme Michel Voïta dit Proust !

jusqu'au 29 novembre
Dire Combray
Marcel Proust / Michel Voïta /
Théâtre Adélie
Ne plus rien dire, une pièce qui vous coupera la chique Fait Maison

D ans un futur plus ou moins proche, toutes les langues deviennent aussi mortes que le latin, ne subsiste plus qu'un anglais global de cinq cents mots, qui suffit largement pour ce qu'il y a à se dire.
C'est l'une des perles qui ponctuent Ne plus rien dire, l'intrigante pièce que Joël Maillard présente la semaine prochaine au 7e étage de la maison. Le pitch est simple au possible : dans un cercle de parole réservé aux artistes manqués, une femme narre, à l'aide de documents tombés entre ses mains, l'histoire d'un homme tellement en butte contre son temps qu'il a décidé de se taire. A tout jamais : « On essaie de raconter la tentative de soustraction, de mise hors-jeu d'un individu pas très compétitif et pas forcément bien intégré dans son époque (la nôtre) », confirme Joël Maillard. Inapte au suicide, désintéressé par la fuite géographique, la seule issue de ce personnage reste le mutisme : « devenir inatteignable ».
La mise en scène, la création sonore, les lumières et la scénographie sont repensées par l'équipe à chaque changement de lieu. Le ton, ravageur d'humour noir, évoque Beckett, Cioran, Perec. Une autre perle pour finir de vous convaincre ? « Dans un futur plus ou moins proche, concevoir et élever un enfant est devenu extrêmement compliqué, les désavantages liés à la procréation deviennent tellement énormes que l'humanité s'éteint pour ainsi dire d'un coup, mais dans un esprit hyper festif, vraie fin de l'histoire. »

Photo Fait Maison
2 - 13 décembre
Ne plus rien dire
Joël Maillard / SNAUT
Billet Signé Joël Maillard vous donne trois bonnes raisons de venir voir sa pièce
Photo Hors Scène

A ucune excuse pour la semaine prochaine ! Joël Maillard, auteur et metteur en scène de Ne plus rien dire, vous sort la règle de trois. Du 2 au 13 décembre, il va falloir venir voir ce « joyau scénique » pour les raisons suivantes :

1. « Parce que vous n'avez sans doute jamais assisté à une pièce de théâtre qui se déroule dans un cercle de parole. »
2. « Parce que les interprètes (Joëlle Fontannaz, Jean-Nicolas Dafflon) sont étonnants, et incarnent avec finesse la relation entretenue par l'homme qui ne parle plus et la femme qui parle de lui, à savoir une amitié (ou un amour, le texte n'est pas très clair à ce sujet) qui se situe assez loin des normes. »
3. « Parce que le spectacle aura lieu au 7e étage de la maison, dans une salle Isidore Isou qui sera méconnaissable. Il n'y a pas longtemps j'ai découvert ces lignes d'Isou, dans La Marche des jongleurs : "Lorsqu'il sort, il espère qu'une voiture l'écrasera ou que le balcon se renversera sur sa tête. Lorsqu'il s'appuie aux parois de l'autobus, il attend que l'autobus se renverse et le tue. Cette attente ou cette possibilité offrent un goût spécial, un peu risible, à n'importe lequel de ses actes." C'est beau non ? En tout cas ça résonne avec Ne plus rien dire. »

2 - 13 décembre
Ne plus rien dire
Joël Maillard / SNAUT
Actualité des résidents

Véronique Bettencourt viendra présenter Le fantasme de l'échec en mars, une pièce très attendue sur les notions de succès et de réussite dans les arts. Pour l'heure, le spectacle est à voir au Théâtre de la Croix-Rousse, à Lyon, du 9 au 13 décembre.

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2 - 13 décembre
Ne plus rien dire
Joël Maillard / SNAUT
25 - 29 novembre
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Marcel Proust / Michel Voïta / Théâtre Adélie
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Première Loge :  © Jérémie Voïta, Billet Signé :  © Jérémie Voïta, Fait Maison :  © Jeanne Quattropani,
Hors Scène :  © droits réservés.