La Lettre de Saint-Gervais
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Info au vol


« Liberté et émancipation » pour la première, « La colère comme moteur » pour le second. Voilà les intitulés sous lesquels Anne Bisang et Oscar Gómez Mata viennent d’être récompensés dans le cadre des Prix suisses de théâtre. Toute l’équipe de Saint-Gervais, qui a accueilli les deux compagnies en résidence durant plusieurs années, les félicite chaleureusement ! La cérémonie aura lieu le jeudi 24 mai, à la Schauspielhaus Zürich/Pfauen.

Il est tard, la ville dort mais plusieurs fenêtres sont encore allumées. Et si votre théâtre restait éveillé toute la nuit ? Demain (vendredi 4 mai), la danseuse et performeuse Simona Ferrar prépare sa Nuit de la Chambre. Une expérience unique limitée à trois personnes, de 22h à 7h du matin (tirage au sort entre les inscrits, lancez-vous !). Au même moment, deux étages au-dessus dans un espace prévu pour 30 personnes, la Nuit du Camp de base accueille Aurélien Patouillard (Le Ressemblement) et les jeunes comédiens qui avaient joué dans Trop frais ! il y a quatre ans. Que sont-ils devenus ? Ensuite de quoi il faudra attendre le 18 mai pour vivre la dernière Nuit de la Chambre (Emilie Blaser et Alexandra Badea) et l’ultime Nuit du Camp de base (Collectif Galta et Cie Isis Fahmy). Entre temps, n’oubliez pas de courir réserver vos places pour La danse des affranchies, création de Latifa Djerbi mise en scène par Julien Mages, qui se joue dès mardi prochain (8-19 mai). Il se souffle que le matériau est explosif.


Billet signé

par Daniel Vuataz

La Nuit de la Chambre #2
Simona Ferrar
Vendredi 4 mai, 22h-7h


La Nuit du Camp de base #3
Aurélien Patouillard et les comédiens de Trop frais !
Vendredi 4 mai, 22h-7h


Nuit banche. Ou presque (La Nuit de la Chambre #3)
Emilie Blaser / Alexandra Badea
Vendredi 18 mai, 22h-7h


La Nuit du Camp de base #4
Collectif Galta / Cie IF
Vendredi 18 mai, 22h-7h

Billet Signé

Demain, je passe la nuit à Saint-Gervais. Trois bonnes raisons

C’est quoi, le lieu le plus improbable dans lequel vous avez dormi ? Ajoutez la case « théâtre » à votre liste ! Le concept des « nuits blanches » reprend dès demain soir (4 mai), dans la Chambre et au Camp de base. Voilà trois excellentes raisons de découcher pour le théâtre.


1/ Parce que c’est pas tous les jours (ni toutes les nuits) qu’on se retrouve avec des inconnus dans une Chambre, entre les mains (bienveillantes) d’artistes dont la seule mission est de nous faire vivre un moment hors du temps (Simona Ferrar demain soir, Emilie Blaser et Alexandra Badea le 18 mai).


2/ Parce que regarder le soleil se lever depuis le 7ème étage de Saint-Gervais, après une nuit de rêveries et de surprises (gustatives, auditives, visuelles…) au Camp de base en compagnie d’une brochette de jeunes genevois (demain soir) et de deux collectifs festifs à la croisée des disciplines (Galta et la Cie IF le 18 mai), ça n’a franchement pas de prix.


3/ Parce qu’à une époque où le divertissement de masse règne en maître et la culture se « consomme » en solo dans son salon, il n’est pas anodin de dire : « Je passe la nuit au théâtre. »


Fait maison

La danse des affranchies
Latifa Djerbi / Julien Mages
8 – 19 mai

« Latifa Djerbi est un personnage. La comédienne et auteure partage une turbulente soif d'investigation. Ses one woman shows interrogent pêle-mêle ses origines tunisiennes, son ancrage en terre francophone et son identité féminine. Un matériau explosif. »

Le Temps

Fait Maison

Comme une odeur de liberté dans l’air

Comment s’affranchir d’une société qui étouffe nos rêves ? Comment braver les sens interdits de l’existence ? Comment retrouver le chemin du plaisir et de la joie ? Ces questions, La danse des affranchies les aborde frontalement. Un spectacle qui s’annonce comme le point d’exclamation de la saison. Voyez plutôt : l’écriture tragi-comique et incisive de la pop, punk et rebelle Latifa Djerbi, le spleen sublime de Julien Mages à la mise en scène, et cette belle famille de comédiens sur le plateau (Fadila Belkebla, Séverine Bujard, Latifa Djerbi, Lamia Dorner, William Edimo et Thierry Jorand). La pièce raconte l’histoire de Dounia, benjamine d’une famille franco-tunisienne qui vit en Suisse depuis plusieurs années, et qui rejoint les siens au bled, en Tunisie, pour l’enterrement du père. « Ce projet crée une unité rare, celle où la créativité, l’inventivité, la joie ont leur place », explique Latifa Djerbi, qui vient par ailleurs d’apprendre qu’elle fera partie de la prochaine Sélection suisse en Avignon. Il y a une odeur de liberté dans l’air !


La Lettre de Saint-Gervais

Toute la saison, cette rubrique de La Lettre dévoile, décrypte et commente l’activité du Camp de base de Saint-Gervais

 

Cinq dans tes yeux
Ahmed Belbachir / Anna Budde / Philippe Macasdar
23 – 25 mai


La minute de silence
Patrick Boucheron / Christophe Brault / Mélanie Traversier
24 mai

Le père, la fille et l’historien-comédien

Suite à la transplantation d’un cœur dont le donneur s’avère être une donneuse, Abdel voit son mode de vie se transformer. Pour Mathilde, sa fille, c’est une opportunité unique qui se présente de pousser Abdel à revoir sa compréhension de ce qu’« être femme » signifie. Elle décide de passer à l’action. Ahmed Belbachir et Anna Budde reprennent Cinq dans tes yeux, pour trois dates seulement (23 au 25 mai). Philippe Macasdar co-signe la mise en scène de ce spectacle conçu comme une comédie profonde et poétique.


Vous avez forcément vécu l’expérience : durant soixante secondes, solennelles, graves, vous « observez le silence ». Mais vous êtes-vous déjà questionné sur l’origine et le sens cette minute de silence ? Qui « ordonne » de se taire ? En quel nom ? Événement, le Camp de base accueille un historien français de tout premier plan, non pas pour une conférence mais pour un spectacle. Aux côtés de deux comédiens, Patrick Boucheron nous embarque dans une vraie-fausse conférence sur l’histoire de La minute de silence (24 mai). Une pièce « pour rendre l’histoire assourdissante ».


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Pendant ce temps...

du côté du labo

Nouvelle soirée d’écoute, le 22 mai à 19h. David Collin et son émission radiophonique Le labo (diffusée sur la RTS), en résidence à Saint-Gervais, proposent de revenir en sons sur la création de la ciné-radio-performance L’urgence : At The End You Will Love Me (Karim Bel Kacem, Caroline Bernard). Entrée libre. Une discussion avec David Collin et Caroline Bernard suivra la diffusion.

Photos: Couverture © DR, Billet signé © DR, Fait maison © Sylvain Chabloz / SSA, Camp de Base © DR.