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Après les trois dates annéciennes de Manifestement, ou Sganarelle et la fille du lac, c’est au tour de l’Arsenic d’accueillir le spectacle de Philippe Macasdar et Marielle Pinsard pour clore l’ultime saison de Sandrine Kuster. Rendez-vous les mardi 13 et mercredi 14 juin à Lausanne pour découvrir si les profondeurs du Léman recèlent les mêmes trésors cachés que celles du lac d’Annecy.
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Oubliez tout ce que vous savez sur le théâtre. 23 rue Couperin, dernière création de Karim Bel Kacem (et dernière pièce de la saison), mélange toutes les cartes et les redistribue. Pour ce projet, le metteur en scène est retourné dans la banlieue de son enfance. Une plongée dans la France d’en bas qui donne lieu à un spectacle d’une poésie folle, soutenu par une équipe inédite : « J’ai une curiosité pour tous les domaines artistiques, et c’est probablement le projet dans lequel elle s’exprime le plus. J’ai invité des gens qui sont des créateurs eux-mêmes », témoigne Karim Bel Kacem. Opéra des cités, pièce musicale, spectacle politique "visuellement stupéfiant" (Le Courrier), 23 rue Couperin prodigue un véritable choc esthétique (scénographie de Jonathan O’Hear), une expérience auditive inouïe (Alain Franco et l’Ensemble Ictus sur scène) couronnée par une remarquable découverte d’acteur (Fahmi Guerbâa). Avant une tournée à Amiens, Paris et Valenciennes, 23 rue Couperin se découvre en priorité à Genève, jusqu’au 10 juin.
Découvrez les interviews de Karim Bel Kacem dans le « 12:45 », « Vertigo », « Le journal du matin », et sur leprogramme.ch, ainsi que la page RTS consacrée au spectacle. |
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Billet signé
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par Daniel Vuataz
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23 rue Couperin
Karim Bel Kacem, Jonathan O'Hear, Alain Franco, avec l’Ensemble Ictus
30 mai — 10 juin
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« Mon discours est sans parole, sans langue et sans bruit ; comprends-le sans esprit et entends-le sans oreille. »
Farid ud-Din Attar, Le Langage des oiseaux
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Karim Bel Kacem dans le brasier des cités
C’est l’histoire de bâtiments qu’on a construits sans réfléchir, et qu’on s’apprête aujourd’hui à détruire. Des bâtiments qui ont représenté le quotidien, la galère et la ségrégation de milliers de personnes. Quand on pense à Amiens, on pense peut-être à Emmanuel Macron. Mais les quartiers privilégiés au sein desquels le président français a été élevé n’ont rien à voir avec le Pigeonnier, en banlieue nord de la ville. « Une banlieue réduite au rôle de suspecte, avec, toujours, la caméra au poing, le cadre tremblant, le galop dans les escaliers avec des journalistes embarqués à bord des voitures de police », témoignait François Ruffin dans un livre il y a dix ans. C’est là, à l’ombre d’invraisemblables barres de bitume, que Karim Bel Kacem a grandi. Avant aujourd’hui, il n’y était jamais revenu. Était-ce pour contrebalancer le mauvais goût de ce nom – le Pigeonnier – que les architectes avaient accolé à chaque bâtiment le nom d’un compositeur ? 23 rue Couperin, sous-titré Point de vue d'un pigeon sur l'architecture, veut redonner la parole aux habitants de ce quartier emblématique – hommes, pigeons, compositeurs. Avant que tout ne disparaisse dans un grand fracas. |
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Fait maison
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23 rue Couperin
Karim Bel Kacem, Jonathan O'Hear, Alain Franco, avec l’Ensemble Ictus
30 mai — 10 juin
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« Sous les gravats, une histoire récente de France dont on ne mesure pas encore les tenants et les aboutissants. À coups de dynamite, ouvrir la cage aux oiseaux – et libérer la parole retenue. »
Karim Bel Kacem
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Huit* très bonnes raisons de venir voir 23, rue Couperin
1. Parce que Karim Bel Kacem, qui selon la RTS « incarne la nouvelle scène contemporaine », signe une pièce qui est une invitation à retrouver du sens, une ode au métissage créatif qui nous engage et nous parle.
2. Parce qu’Alain Franco, compositeur flamand qui a travaillé avec Meg Stuart ou Romeo Castellucci, compose une partition éblouissante qui passe sans transition – comme dans les rues du Pigeonnier – de Debussy à Mozart et de Couperin à Ravel.
3. Parce que voir à trois mètres de son siège des musiciens aussi réputés que ceux de l'Ensemble Ictus, ça n'arrive normalement jamais !
4. Parce que la scénographie et les lumières sont signées Jonathan O’Hear, directeur artistique de Foofwa d’Imobilité.
5. Parce que le teaser officiel, signé Benjamin Cohenca, intrigue fortement avec sa silhouette d’homme-pigeon.
6. Parce qu’il y a de la pyrotechnie et toutes sortes de surprises scéniques.
7. Parce que les tours du Pigeonnier vont bientôt être détruites et la banlieue démantelée.
8. Parce qu’ensuite, c’est l’été.
* Pourquoi 8 ? Parce que c’est le nombre de barres d’immeubles (et donc de compositeurs) qui forment le quartier dans lequel se déroule la pièce. |
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Hors scène
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Textes-en-Scènes
Présentation publique
17 juin
de 9h30 (accueil café-croissant) à 18h15 (apéro final)
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Textes d’Adrien Rupp, Karelle Ménine, Latifa Djerbi et Attilio Sandro Palese
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Textes-en-Scènes, le carré final dans les starting block
Le programme d’écriture théâtrale Textes-en-Scènes, organisé conjointement par Saint-Gervais et l’Arsenic avec la SSA, connaîtra l’épilogue de son édition 2016 dans quelques jours. Les quatre auteurs encore en lice présenteront les textes sur lesquels ils travaillent depuis des mois en compagnie de mentors européens de tout premier plan, sous la houlette de Pierre-Louis Chantre et Laurent Berger. À l’issue de cette journée de présentation publique, un texte sera désigné lauréat. Il aura le privilège d’être monté et créé en mai 2018 à Saint-Gervais, en conclusion de la saison prochaine. Qui d’Adrien Rupp (qui a travaillé avec Anja Hilling et qui présente lui-même sa pièce III à 10h30), de Karelle Ménine (suivie par Sonia Chiambretto pour Volume, mis en lecture par Benoît Bradel à 13h45), de Latifa Djerbi (qui a travaillé avec Ahmed Madani pour La danse des affranchi(e)s, mis en lecture par Julien Mages à 15h15) ou d’Attilio Sandro Palese (suivi par Jean-Paul Wenzel dans l’écriture de quatre textes mis en lecture par l’auteur à 16h45) aura cette chance ? Réponse le samedi 17 juin. |
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Photos:
Couverture © DR,
Billet signé © TTT,
Fait maison © TTT,
Hors scène © DR.
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