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Derniers jours ! Les deux expositions à l’affiche se visitent encore jusqu’à samedi (25 mars). Venez découvrir les héros de l’Albanie moderne avec Se souvenir pour réinventer l’avenir, et plongez dans les coulisses sonores d'une loi pionnière pour le droit des femmes à disposer librement de leur corps, la « loi Veil » en France sur l’avortement, avec Majorité silencieuse. Tous les jours de 12h à 18h, entrée libre.
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« Des Molière, j’en ai vus beaucoup. Mais là, c’est comme si je découvrais un auteur pour la toute première fois. Magique ! » C’est une spectatrice qui a lâché ce mot, samedi passé à la sortie de l’intégrale des Molière de Vitez. Si vous vous êtes récemment promené du côté de Saint-Gervais, il ne vous aura pas échappé que la troupe du Théâtre Permanent est dans les murs : leur joyeux bricolage de panneaux bardés de textes – ceux de Molière – et leurs slogans au gros feutre vous invitent à venir tâter de leurs versions de L’École des femmes, de Tartuffe, de Dom Juan et du Misanthrope. Trois règles pour cette troupe de jeunes comédiens époustouflants : un tirage au sort des rôles chaque soir, des durées calibrées à 1h40, le goût du risque et une énergie communicative. Ce soir (jeudi) c’est Dom Juan, demain (vendredi) Le Misanthrope. Et samedi, bouquet final : l’intégrale des quatre pièces. Réservations ici.
Lire l’article de La Tribune de Genève sur les Molière de Vitez |
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Billet signé
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par Daniel Vuataz
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Lenz
Collectif Dantor's Conspiracy
25 avril — 13 mai
La Ligne
Jean-Baptiste Roybon, Compagnie Kokodyniack
9 — 20 mai
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C’est quoi la suite ? Lenz et La Ligne pour voir de quoi l’humain est fait
Il existe une multitude de façons de faire du théâtre. L’une d’elle consiste à prendre un texte et à le porter sur scène. C’est le point commun le plus évident des deux prochains spectacles programmés. Mais pas le seul ! Lenz d’abord (25 avril – 13 mai) : ici, c’est un classique de la littérature, une nouvelle écrite par Georg Büchner à l’âge de 21 ans. Haletant, orageux, le texte raconte comment un homme, le poète Jakob Lenz, passe une saison dans la nature sauvage des Vosges pour surmonter une crise personnelle. Le Collectif Dantor’s Conspiracy recourt à la danse, à la musique et aux mots pour traduire ce voyage initiatique. Le second spectacle, La Ligne (9 – 20 mai), s’apparente plutôt à une fourmilière. En funambule du théâtre, la Compagnie Kokodyniack a tendu un fil entre le Salève et le Jura pour traverser Genève en ligne droite. Les paroles récoltées sur le terrain – les histoires des gens rencontrés – forment l’unique texte de la pièce, autoportrait choral et kaléidoscopique d’une ville. Deux pièces, deux univers. Un même défi, pourtant : faire entendre cette petite voix, d'un côté singulière, de l'autre plurielle, qui parle en nous et s'appelle la conscience. |
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Trois excellentes raisons de monter samedi dans le « tram rose » de la ligne 14
Déjà pris le fameux « tram rose » ? Voilà l’occasion rêvée. Au fil des stations de la ligne 14 entre Cornavin et Bernex, Lorédane Straschnov, résidente à Saint-Gervais, propose une visite guidée pas comme les autres. Un happening à la rencontre de l’art public disséminé dans Genève. Voilà trois excellentes raisons de se laisser embarquer.
1. Parce que par définition, dans un happening tout peut arriver. D’autant plus quand cela se passe dans l’espace public, parmi la foule des voyageurs… et en mouvement.
2. Parce que l’art public ne se limite pas à une statue dans un giratoire ou une fontaine dans un parc. Monumentales, intrigantes, provocatrices, insolites, les six œuvres placées sur le trajet du tram 14 – lui-même une œuvre à part entière – méritent d’être découvertes.
3. Parce que Lorédane Straschnov, pour concevoir cette visite guidée, s’est directement inspirée d’une expérience de terrain : elle a mené des groupes à la rencontre des œuvres d’Art&Tram, récoltant leurs réactions et impressions. |
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« Ce qui m’importe dans la photo de théâtre, c’est l’aventure humaine y compris l’avant et l’après du spectacle. »
Jean Mohr, sur son site web
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Jean Mohr, des photographies sur tous les murs
À 91 ans, Jean Mohr ne compte plus les expositions consacrées à son œuvre. Le grand photographe genevois, qui promena son troisième œil à travers tout le XXe siècle, était jusqu’à hier à l’Espace Cyril Kobler pour une rétrospective, en même temps qu’au musée de l’immigration à Lausanne pour une exposition thématique. Infatigable, prolifique, animé d’un sens du timing incomparable, Jean Mohr se passionne pour tout. Alors quand, un beau jour de 1995, il passe la porte de Saint-Gervais, ça n'est qu'une décennie plus tard qu’il en ressort, laissant 2’000 photographies en cadeau, le plus beau témoignage d’amitié dont un théâtre puisse rêver. C’est l’événement : dans un mois (dès le 25 avril), une grande partie de ces images remontent à la lumière pour une exposition voulue et imaginée par Philippe Macasdar, avec l’aide de Denis Ponté et d’Abigaël Moeschler. Dans un geste aussi généreux que celui qui anima Jean Mohr entre 1995 et 2003, Saint-Gervais offre toute la hauteur de ses murs à ces photographies. Les facettes mobiles, côté pile et côté face, d’un théâtre qui ne s’arrête jamais de jouer. |
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Photos:
Couverture © DR,
Billet signé © DR,
Fait maison © Art&Tram/Pipilotti Rist,
Hors scène © Jean Mohr.
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