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Saint-Gervais accueille avec beaucoup de plaisir et d’enthousiasme la nomination de Sandrine Kuster à la tête du théâtre. L’actuelle directrice de l’Arsenic de Lausanne prendra ses fonctions dès la saison 2018-2019, pour succéder à Philippe Macasdar. Voir le compte-rendu de La Tribune de Genève, du Temps et de la RTS.
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Vous ne l’avez pas encore vue ? No Body Is God, la pièce d’Ahmed Belbachir (co-mise en scène par Philippe Macasdar) qui brosse le destin poignant d’une famille arabo-chrétienne dans la tempête de notre époque, se joue encore trois fois à Saint-Gervais. Un théâtre intime, drôle, qui questionne et qui touche (écoutez l’interview d’Ahmed Belbachir sur la RTS). Ensuite, dès mardi prochain (14 mars), Saint-Gervais se mue en quartier général de l’utopie théâtrale qui décape, en accueillant une troupe qui détonne en France depuis 2009 : on veut parler des jeunes comédiens du Théâtre Permanent (Lyon) et de leur maître d’œuvre Gwenaël Morin. Ils ont fait le pari de vivre et de communiquer leur théâtre au centuple. À Saint-Gervais, ils viennent avec pas moins de quatre Molière, à découvrir comme au tout premier jour. Les Molière de Vitez, c’est parti ! |
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L’École des femmes
14 et 21 mars — 20h
Tartuffe ou l’Imposteur
15 et 22 mars — 20h
Dom Juan ou le Festin de pierre
16 et 23 mars — 20h
Le Misanthrope ou l'Atrabilaire amoureux
17 et 24 mars — 20h
Intégrale des quatre spectacles (avec entractes)
18 et 25 mars — dès 14h
Durée de chaque spectacle : 1h40
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Un, deux, trois ? Non, quatre Molière !
Molière comme une formidable machine à jouer. Un spectacle qui a le goût du risque, qui ne tient qu’à un fil mais ne se relâche jamais. Des spectateurs debout après sept heures d’intégrale. De la vitesse, de l’urgence, de la simplicité. Mais quelle mouche a piqué Gwenaël Morin pour relever le défi proposé par Antoine Vitez il y a presque quarante ans à Avignon lorsqu’il montait quatre « tubes » de Molière en même temps (L’École des femmes, Tartuffe, Dom Juan et Le Misanthrope) ? En 2017, les jeunes comédiens du Théâtre Permanent sont en jeans et t-shirt, les filles jouent des rôles masculins et inversement, leur envie de brûler le plateau est communicative. Les gros titres de la presse française (Libération, Le Monde, Médiapart…), lors de la création de la tétralogie en 2016, parlent d’eux-mêmes : « Il faut donc courir toutes affaires cessantes [voir ce spectacle], surtout avec de jeunes spectateurs qui oseraient penser que le théâtre est un art dépassé, pour voir l’effet que peut produire sur le public un Molière décrassé de toute poussière patrimoniale. » Et pour celles et ceux qui n’arrivent pas à choisir, une seule solution : les deux intégrales du samedi ! |
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« Il y a six premiers jours pour tenter de comprendre le monde, réagir à l’injustice, raconter des histoires vraies, puis le septième à la recherche de soi. »
Jean Mohr
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Dans l’œil de Jean Mohr
Les boîtes et les chemises de papier sont grandes ouvertes, les photos recouvrent toute la table, on les manipule avec des gants de latex et l’infinie précaution qu’on accorde aux trésors d’archives : en l’occurrence les quelque deux mille photographies que Jean Mohr a prises dans la maison entre 1995 et 2003. Un témoignage visuel inestimable. Depuis que les images ont été ressorties, de petits attroupements se forment régulièrement autour de la table où le travail de sélection s’effectue. Le plaisir de redécouvrir les spectacles et les artistes de ces années – côté public et côté coulisses – est communicatif. Voilà Gérard Guillaumat, Angela Winkler et Jean-Luc Bideau autour d'une table, ici c’est Barbara Baker en mode off lors d’une annonce de saison, là on reconnaît Évelyne Didi, Lou Castel, Oscar Gómez Mata aux côtés de Dario Fo et Franca Rame… Le noir et blanc règne en maître, toutes les photos portent le copyright du grand photographe de la rue Agasse, aujourd’hui nonagénaire. Une page de l’album de Saint-Gervais à redécouvrir aux murs des salles d’exposition dès le 25 avril.
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« L’art, c’est le plus court chemin de l’Homme à l’Homme »
André Malraux
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L’art public, le tram rose et Lorédane Straschnov
Ses courbes rose acidulé fendent les rues de Genève depuis trois mois. Vous avez déjà pris le fameux « tram rose » de la ligne 14 ? Voilà l’occasion rêvée ! Au fil des stations disséminées entre Cornavin et Bernex, Lorédane Straschnov (résidente à Saint-Gervais) vous invite à embarquer les samedis 25 mars et 1er avril pour une visite guidée pas comme les autres. L’art contemporain vous questionne ? Vous n’aviez jamais remarqué que les lampadaires pliés en deux d’Onex-Confignon étaient de l’art ? En compagnie d’une guide spécialiste, partez à la rencontre de ces œuvres urbaines qui ne demandent qu’à être confrontées au jugement et au ressenti des habitants. Car lorsque l’art est public, c’est qu’il appartient à tout le monde. Nos déplacements, nos pensées et nos gestes les plus routiniers dialoguent avec les installations des artistes, même à notre insu. L’inattendu émerge de la routine, l’art de l’interaction la plus quotidienne. Le spectacle est partout ! Un happening décapant et édifiant, donné six fois seulement. Attention, tout peut arriver. |
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Photos: Couverture © DR, Billet signé © P. Grosbois, Fait maison © DR, Hors scène © DR.
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