La Lettre de Saint-Gervais
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L'info au vol


No Body Is God, la pièce écrite, jouée et mise en scène par Ahmed Belbachir (avec Barbara Baker, Véronique Montel, Jean Aloïs Belbachir et Karim Bel Kacem), marque aussi le retour de Philippe Macasdar à la co-mise en scène. Trente-deux ans après sa dernière création, le directeur de Saint-Gervais rejoint Ahmed Belbachir de ce côté du rideau. À découvrir dès le 21 février.

Première loge


S’il n’y avait que trois choses à faire cette semaine, ce serait celles-là : venir ce soir, mercredi et vendredi à Saint-Gervais. Parce que vous n’aurez probablement pas d’autre occasion de voir ailleurs ce qui s’y joue. Parce que Jérôme Richer, auteur et metteur en scène résident, dialogue avec un alter ego des Comores, Soeuf Elbadawi, pour construire à quatre mains un spectacle libérateur (Obsession(s) – Une histoire des Comores, ce soir à 20h). Parce que, fait unique, deux metteurs en scène de la nouvelle génération hongroise viennent spécialement à Genève pour montrer, au travers de deux spectacles, leur façon de faire du théâtre et les thématiques qui les habitent (When was the last time you had sex on top of a mountain ? de Panni Néder mercredi 8 février et Great Sound in the Rush de Zoltán Balázs vendredi 10 février). Trois soirs, trois opportunités uniques. Ne les ratez pas.


Billet signé

par Daniel Vuataz

When was the last time you had sex on top of a mountain ?
Panni Néder
8 février — 20h


Great Sound in the Rush
Zoltán Balázs
10 février — 20h

En Savoir +
Billet Signé

La Hongrie : ils sont là !

D’abord ils n’ont été que des noms ­(intrigants). Puis des visages (jeunes) et des paroles (fortes) lors de la soirée « spéciale Hongrie » en octobre passé à Saint-Gervais. Cette semaine, les voilà qui deviennent corps, spectacles. De qui parle-t-on ? De Panni Néder (née en 1987) et Zoltán Balázs (né en 1977), deux des metteurs en scène les plus stimulants de la nouvelle génération hongroise. « Leurs spectacles seront présentés pour la première fois dans l’espace francophone. Alors qu’on s’inquiète de ce qui se déroule à l’Est, leur présence ici, si courte soit-elle, est objectivement un événement », rappelle Philippe Macasdar, qui voit cette double soirée comme le couronnement d’une rencontre avec cette scène politiquement et historiquement au cœur de l’Europe. Le spectacle de Panni Néder fait la part belle au texte et à la lecture performée – il a été créé à Berlin dans l’un des plus mythiques clubs de musique de la capitale. Celui de Zoltán Balázs réussit la prouesse de réunir trois générations d’artistes hongrois dans un « opéra sérieux-comique » qui flirte avec les genres les plus inattendus. Il y a du jeu, de la virulence. Bienvenue dans le vif du sujet.


Fait maison

Obsession(s) –
Une histoire des Comores

Jérôme Richer / Soeuf Elbadawi
6 février — 20h



« Intellectuels, artistes et membres de la société civile, à l’exception de quelques initiatives prises ici ou là, préfèrent se taire… »

Soeuf Elbadawi

En Savoir +
Fait Maison

Ce soir : Soeuf Elbadawi, Jérôme Richer et les Comores

Quand on vous dit « Comores », vous pensez à quoi ? Au tourisme, aux plages de sable blanc, à la belle vie ? Peut-être à la panne qui a privé tout l’archipel d’Internet durant 24 heures en novembre passé ? Probablement moins aux milliers de morts résultant d’une politique migratoire aussi effroyable que peu médiatisée, impliquant très directement le gouvernement français. Jérôme Richer raconte : « Une belle histoire d’amitié est née entre Soeuf Elbadawi [auteur comorien] et moi. Nous nous sommes croisés à plusieurs reprises, en particulier à Limoges et Montréal. D’un questionnement commun autour de la migration est né la volonté de croiser nos pratiques dans un dialogue constructif entre le Sud et le Nord. Pour poursuivre notre collaboration, Soeuf m’a invité en résidence aux Comores dans le quartier de Badjanani de Moroni [la capitale des Comores]. Comme un juste retour des choses, il est aujourd’hui à Genève. » Le spectacle issu de cette rencontre, entreprise d’enrichissement mutuel mais aussi superbe crépitement de langues et d’énergie vitale, est à découvrir de toute urgence.


Lire l’article écrit par Soeuf Elbadawi au sujet des Comores et repris par le Courrier international, ainsi que le récit du séjour de Jérôme Richer à Moroni.


Hors scène

No Body Is God
Ahmed Belbachir
21 février — 11 mars


« Le rire est salvateur, voilà ce que je retiens de cette expérience, et voilà l’une des choses que je veux partager. »


Ahmed Belbachir


En Savoir +
Hors Scène

Ahmed Belbachir : « Voilà une famille, venez voir comment elle vit ! »

Cela fait bien trois ans qu’Ahmed Belbachir écrit ce spectacle – et vingt qu’il y pense. No Body Is God se dévoile le 21 février. On a demandé à son auteur de nous en raconter la genèse : « Mieux vaut savoir de quoi tu parles quand tu écris une pièce. Ce sont les tripes qui s’expriment, il faut aller chercher là où ça fait mal. Moi, c’est comme si j’avais trop d’histoires à raconter. Je suis né dans une famille musulmane (par mon père) et chrétienne (par ma mère). J’ai vécu dans ma chair toutes les difficultés à passer d’une culture à l’autre. Mon hypothèse de travail a été la suivante : plus ma façon de rassembler une documentation sur ma propre vie serait précise et concrète, mieux la fable du spectacle pourrait se construire et être partageable avec le plus grand nombre. No Body Is God est donc une immersion. Un appel. Voilà une famille. Venez voir comment elle vit et comment elle traverse les époques. Surprenez-vous à tirer des parallèles avec votre propre histoire, votre propre famille. Peut-être même avec l’histoire au sens large. »


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Photos: Couverture © DR, Billet signé © DR, Fait maison © DR, Hors scène © DR.