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Anecdotes
Saint-Gervais Le Théâtre La Lettre
Première Loge
22.04, N°59 Twitter Facebook

«

Quand les démons veulent insinuer aux hommes leurs œuvres les plus noires, ils les suggèrent d’abord sous une forme céleste ! » Voilà ce qu’assène le prodigieux Iago (Vincent Bonillo) dans l’Othello tout en clair-obscur que joue la troupe d’Eric Salama jusqu’au 30 avril. Il faut dire que le texte de Shakespeare est éblouissant et que la chute des protagonistes dans les ténèbres de la jalousie et des non-dits est aussi spectaculaire qu’elle est éloquente. On a beau connaître l’histoire (ou pas…), c’est autre chose

« Iago et Othello sont joués par deux comédiens, mais tous les autres rôles sont joués par des comédiennes. » Les femmes : voilà à coup sûr l’une des clés de cette mise en scène d’Eric Salama. Alors, « un Othello féministe à Saint-Gervais », comme l’avance leprogramme.ch ? Venez vous faire votre propre idée.

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d’assister au jeu de dupe ébouriffant que se livrent sous nos yeux les excellents Vincent Bonillo, Ahmed Belbachir, Piera Bellato, Marie Probst et Elodie Weber. Cinq marionnettes tantôt attachantes, burlesques ou pitoyables jetées dans l’arène de la tragédie. Reste à savoir qui tire réellement les ficelles…

Photo Première Loge
Billet Signé Parlez-moi d’amour et je vous fous mon poing sur la gueule

par Celine Bolomey

Photo Billet Signé

Fi des chantres bêlants qui taquinent la muse érotique
Des poètes galants qui lèchent le cul d’Aphrodite
Des auteurs courtois qui vont en se frappant le cœur

Parlez-moi d’amour et je vous fous mon poing sur
la gueule
Sauf le respect que je vous dois.


Voilà ce que nous dit Georges Brassens. Eh bien avec tout le respect que je lui dois, et pour poursuivre mon action culturelle autour de L’âne et le ruisseau de Christian Geffroy Schlittler, je vous propose de venir me parler d’amour. Je reçois au café la Réplique* pour partager vos anecdotes, lettres et réflexions sur le sujet.
Comme l’a écrit Sagan en parlant du siècle de Musset : « C’était une époque où le sentiment était roi. Chacun, chacune, avait des sentiments et en parlait avec liberté, avec effusion et, bien entendu, très souvent, avec grandiloquence. » Notre époque est sûrement différente ; les rencontres se font plus virtuelles et les modes de communication, en caractères limités, induisent peut-être une moins grande nécessité de découvrir son cœur et de révéler ses sentiments. Je me pose la question. Et j'aimerais me la poser avec vous. Quelle est la place de l'amour dans nos vies ? Qu'attendons-nous de l'amour ? Venez en parler avec moi. Et je ne manquerai pas de vous offrir quelques petits cadeaux en échange. Promis, ça ne sera pas mon poing…

*Le café-restaurant La Réplique est attenant au Théâtre. Retrouvez-moi les mercredis et jeudis, de 14h à 16h, sur rendez-vous en écrivant à mediation@saintgervais.ch

12 - 23 mai
L'âne et le ruisseau
Alfred de Musset / Christian Geffroy Schlittler / L'agence Louis-François Pinagot
Musset, l’amour et Néon

par Daniel Vuataz

Fait Maison

D epuis quelques temps, je me suis découvert un nouveau magazine favori : Néon. Son public cible ? « Les nouveaux adultes ». On y parle des dernières tendances en terme d’amour, de sexe, ce genre de choses. Alors forcément, la pièce de Musset que Christian Geffroy Schlittler s’apprête à présenter à Saint-Gervais m’intéresse de près. J’ai 28 ans et l’histoire de L’âne et le ruisseau me parle : deux couples d’adulescents flirtent, jouent à qui sera la plus grosse tête de mule. L’un d’eux rechigne à s’engager. Les autres dressent des stratagèmes. On préfère ne rien faire plutôt que décider. Personne ne veut perdre sa liberté.
La pièce a été écrite au milieu du XIXe siècle, deux ans avant que Musset ne meurt à l’âge de 47 ans « en proie à l’alcoolisme, l’oisiveté et la débauche », mais Christian Geffroy Schlittler annonce son intention de mélanger les époques : « … On traîne, on s’affale sur le canapé, on consulte des livres, on regarde la télé, on écoute de la musique, on mange des petits gâteaux. Le drame de la pièce se déploie sur un terreau instable, entre débauche et culture. » Dans le dernier numéro de Néon, un article passionnant évoque les polyamoureux. Et si c’était ça, la solution que Musset n’avait pas pu imaginer ?

Photo Fait Maison
12 - 23 mai
L'âne et le ruisseau
Alfred de Musset / Christian Geffroy Schlittler / L'agence Louis-François Pinagot
Billet Signé Carlo Brandt donne une voix aux lettres de la déportation
Photo Fait Maison

« Nous sommes pour l’humanité les éclaireurs de l’avenir… » Voilà les mots que Zysman Wenig, 29 ans, écrit clandestinement à sa femme depuis le camp d'internement de Pithiviers, près de Paris. Nous sommes en mars 1942 et le jeune juif d’origine polonaise ne sait pas encore que son calvaire, au même titre que celui de millions de gens à travers l’Europe, ne fait que commencer. Trois ans de déportation plus tard, après avoir vécu l’enfer indicible d’Auschwitz et d’Ebensee, Zysman retrouve sa liberté. La Guerre est terminée. Comment s’y est-il pris pour survivre ? Ces lettres, dans lesquelles chaque mot témoigne de l’amour porté à sa famille, constituent un élément de réponse. Avec le décès de Zysman Wenig en octobre 2013, à l’âge de 101 ans, c’est l’un des derniers témoins des camps, et l’un des plus anciens, qui disparaît.
Carlo Brandt a puisé dans l’histoire de Zysman pour construire un spectacle qui fasse honneur à cette parole. En choisissant la sobriété des escaliers du Collège Rousseau comme cadre pour ce récit exceptionnel, Carlo Brandt rend à cette matière épistolaire toute sa chair. Et sa valeur de témoignage, inestimable.

1er – 15 mai 2015
« Je reviendrai » Témoignage
Lettres de Zysman Wenig à sa femme Khayè
Carlo Brandt

20h30, Collège Rousseau
Av. du Bouchet 16A, 1209 Genève
Relâche les 5 et 9 mai

Spectacle joué en plein air, par tous les temps.
Actualité des résidents

Toute la polyvalence et le talent de Jérôme Richer s’expriment dans les jours à venir. D’abord avec la présentation d’un triptyque de textes revisitant L’Avare de Molière, résultat d’un atelier d’écriture mené sous sa direction au Théâtre de Carouge (25 avril à 17h au café de la grande salle du Théâtre de Carouge). Puis trois fois sur scène, dans une configuration rock, pour faire entendre le poème culte de Nanni Balestrini Blackout en compagnie du contrebassiste Vincent Bertholet (le 24 avril à 18h à la Librairie du Boulevard, le 29 avril à 19h30 au Saltimbanque, et le 1er mai à 20h au Salon du Livre à Palexpo).

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1er – 15 mai
« Je reviendrai » Témoignage
Lettres de Zysman Wenig
à sa femme Khayè

Carlo Brandt
15 - 30 avril
Othello
William Shakespeare /
Eric Salama / Cie 94
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- Photos -
Première Loge :  © Isabelle Meister, Billet Signé :  © droits réservés, Fait Maison :  © Marie Jeanson,
Hors Scène :  © C. Brandt.